Le corps humain est conçu pour utiliser des composés de cannabis

Des recherches antérieures pendant les années 1980 ont révélé que le corps humain contient deux cibles spécifiques pour le THC : une structure endogène qui traite le THC et d’autres cannabinoïdes, appelés le système endocannabinoïde, et divers récepteurs cannabinoïdes présents dans l’organisme. Ensemble, ces deux systèmes naturels permettent au corps de bénéficier des cannabinoïdes présents dans le cannabis, dont certains ne se trouvent nulle part ailleurs dans la nature.

Selon Cristina Sanchez, le système endocannabinoïde régule de nombreuses fonctions biologiques essentielles telles que : l’appétit, la consommation alimentaire, le comportement moteur, la reproduction, et de nombreuses autres fonctions. Et c’est pourquoi la plante a un tel potentiel thérapeutique.

Lorsqu’ils sont inhalés ou consommés, les cannabinoïdes du cannabis sont incorporés dans le système endocannabinoïde naturel du corps, se liant aux récepteurs cannabinoïdes de la même manière que les cannabinoïdes endogènes. Suite à ce phénomène, et comme il a été démontré sur les animaux ayant des cancers du sein et du cerveau par l’équipe de Cristina Sanchez, les cellules tumorales se trouvent dans un état d’apoptose, ce qui signifie qu’elles s’autodétruisent.

En effet, d’après l’étude menée par Cristina, les cellules cancéreuses mouraient après un traitement aux cannabinoïdes, et cela de manière propre, car elles se suicidaient. L’un des avantages des cannabinoïdes est qu’ils ciblent spécifiquement les cellules tumorales. Ils n’ont aucun effet toxique sur les cellules normales. Et c’est un avantage important par rapport à la chimiothérapie standard qui peut même détruire les cellules saines.

La biologiste a d’ailleurs affirmé qu’elle ne comprenait pas pourquoi le cannabis est toujours inscrit à l’Annexe I, c’est-à-dire parmi les substances interdites, alors qu’il est clair que d’après ses recherches et d’autres recherches dans le même domaine, que cette plante a un grand potentiel thérapeutique.

Ce que Cristina Sanchez a révélé ressemble beaucoup à ce que le chercheur canadien Rick Simpson a fait avec son huile de cannabis qu’il a nommé Phoenix Tears, qui aurait traité de nombreuses personnes atteintes de cancer au fil des ans sans effets secondaires.

L’étude de Cristina Sanchez ouvre la voie à d’autres recherches qui pourront enfin convaincre les gouvernements à prendre en considération les vertus thérapeutiques du cannabis dans le traitement du cancer et ainsi faire un grand pas dans la lutte contre cette maladie mortelle.