Les parents deviennent de plus en plus obsédés par l’hygiène de leurs enfants. Ils ont toujours recours aux produits antiseptiques et aux antibiotiques pour les protéger et les soigner. Mais ils ignorent malheureusement, qu’une propreté excessive de l’enfant peut avoir des répercussions négative sur sa santé, car, selon Marie-Claire Arrietta, microbiologiste spécialiste en physiologie, pharmacologie et pédiatrie aux Etats-Unis, plus l’enfant est propre, moins il est protégé.
À sa naissance, l’enfant a un système immunitaire sous-développé, mais dès qu’il entre en contact avec les microbes, ses défenses immunitaires commencent à fonctionner et lutter efficacement contre les infections. Ces microbes produisent des molécules et des substances qui interagissent directement avec les cellules de la muqueuse intestinale. C’est lors de leur rencontre avec ces substances microbiennes que les cellules immunitaires obtiennent l’information nécessaire pour défendre le corps humain. Avec le temps, lorsque l’organisme s’habitue à la prise d’antibiotiques, les bactéries deviennent résistantes à ces derniers. Les parents doivent alors les utiliser avec discernement.
Hygiène excessive et pathologies
Une théorie médicale expliquerait qu’une hygiène excessive pourrait provoquer une augmentation des allergies et infections chez les enfants. Les données épidémiologiques montrent que les enfants qui grandissent dans un environnement rural ont beaucoup moins de risques de développer des allergies. Cela ne veut pas dire de faire vos valises et quitter la ville, mais cela suggère tout simplement qu’il est préférable de vivre dans un environnement qui n’est pas aseptisé. Il a aussi été constaté que les enfants qui naissent dans une grande fratrie ou qui fréquentent les crèches sont plus exposés aux bactéries et virus échangés avec leurs frères et sœurs ou avec les autres enfants.
Les experts recommandent aussi aux parents de laisser leurs enfants jouer avec les animaux de compagnie, en particulier les chiens, qui diminuent le risque d’allergies jusqu’à 33%.
D’autres études ont également prouvé que les défenses immunitaires cherchent à rester en activité continue. Cependant, si nous vivons dans un environnement où il y a peu, ou presque pas de microbes, notre système immunitaire ne sera plus sollicité pour produire des anticorps, et cherchera d’autres impulsions pour provoquer la réaction de notre organisme. C’est ainsi qu’apparaissent les allergies.