Nous traversons tous ces moments où nos émotions prennent le dessus. Positives ou négatives, elles sont déclenchées par les différentes situations auxquelles nous sommes amenés à faire face au quotidien. Cependant, d’après la médecine chinoise, lorsque nous laissons les sentiments et les pensées négatives prendre trop de place, notre corps s’en retrouve profondément affecté.

Il faut savoir que le métabolisme réagit aux différentes émotions que nous pouvons ressentir. La vie nous met quotidiennement face à des scénarios qui peuvent provoquer en nous des émotions telles que la joie, la tristesse, ou encore la colère. Ces dernières affectent directement notre corps à travers la sécrétion d’hormones, notamment la sérotonine et l’endorphine, aussi appelées hormones du bonheur, ou le cortisol, plutôt identifié comme l’hormone du stress.

Malgré ce que l’on pourrait croire, ces sentiments ne sont pas incontrôlables et nous avons un certain pouvoir d’action sur la manière de les gérer. En effet, notre manière d’aborder la vie joue un rôle déterminant sur la place que l’on octroie aux différentes émotions qui traversent notre corps.

Les hormones du bonheur

Dans une recherche menée par The Iranian Journal of Public Health, les scientifiques enquêtent sur les différents facteurs biologiques à prendre en considération lorsqu’il s’agit du bonheur et de la bonne santé. A travers leur analyse, la sérotonine apparaît comme une hormone cruciale dans la régulation de nos sentiments et notre bien-être. Ce neurotransmetteur est en lien direct avec nos émotions, et il agit sur nos sensations de satisfaction, de bonheur, et d’optimisme. D’ailleurs, les antidépresseurs les plus modernes augmenteraient la production de sérotonine dans le cerveau pour combattre les effets de la dépression.

La seconde hormone qui fait l’objet de cette étude sur le bonheur est l’endorphine. A travers une analyse portant sur les observations faites durant The International Conference on Chemical, Biological and Environment Sciences, Dr P.B. Rokade explique que l’endorphine est très similaire à la morphine au niveau de sa structure et de ses effets. C’est un peptide opioïde endogène que nous avons la capacité de produire par nous-mêmes ; il suffit juste d’en connaître les éléments déclencheurs.

Dr Rokade poursuit son analyse en expliquant que de nombreuses situations quotidiennes sont des sources de production d’endorphine. Il mentionne notamment l’exercice physique, l’amour, le chocolat, le rire, le sexe et les orgasmes comme des facteurs clés qui mènent directement à la sécrétion de cette hormone dans notre corps.

L’hormone du stress

D’après The Journal of the American Physical Therapy Association, le cortisol est une hormone neuroendocrine aux propriétés anti-inflammatoires qui permet également de mobiliser le glucose pour produire de l’énergie. Dans des situations de stress, cette hormone maintient au niveau du cerveau l’émotion liée à nos souvenirs les plus effrayants afin que le corps soit conditionné pour éviter des situations potentiellement dangereuses dans le futur. Cependant, cet état de stress qui peut être bénéfique à court terme car il nous protège de manière indirecte, peut se transformer en un état de stress constant en intensifiant la sécrétion de cortisol et en déréglant son taux dans le corps.

Par ailleurs, la British Society for Neuroendocrinologyaurait conclu que« La dépression majeure coûte chaque année plus de 50 billions d’euros rien qu’aux Etats-Unis, en Grande Bretagne ou en France ». En effet, cet état de tristesse nécessite souvent des soins médicaux lorsqu’il se développe de manière extrême, d’où l’importance de savoir protéger son corps de ces émotions négatives.

Dans une interview de la psychologue et psychothérapeute Jeanne Siaud-Facchin accordée à la revue Psychologies, cette dernière conseille la méditation en expliquant,

«La méditation de pleine conscience permet instantanément de faire baisser le taux de cortisol (l’hormone du stress) dans le sang…Parallèlement, elle déclenche la sécrétion de tout un cocktail d’hormones qui font du bien, telles que l’ocytocine et les endorphines. L’incidence physiologique est donc instantanée »

Notre regard sur la vie

L’équanimité, concept introduit par Marc Aurèle durant la période stoïcienne, est un mot qui représente de nombreuses valeurs dont nous pouvons nous inspirer au quotidien pour équilibrer nos sentiments. En effet, dans son ouvrage Pensées pour moi-même, ce philosophe stoïcien invoque l’importance de ne pas se laisser affecter par les situations qui échappent à notre contrôle, et de construire un équilibre qui est propre à chacun d’entre nous.

Faire preuve d’équanimité signifie savoir contrôler ses émotions. Lorsque vous faites face à une situation difficile, il est tout à fait normal de ressentir de la tristesse. Cependant, la place que cette tristesse va occuper dans votre vie dépend de vous. Soit vous décidez de laisser ces émotions négatives prendre le dessus sur vous, soit vous vous dites que vous êtes une personne forte et que vous refusez de vous laisser abattre.

A vous de faire votre choix !