Difficile de résister au charme des « bad boys » ou plus généralement des garçons qui nous résistent. Comment expliquer ce pouvoir d’attraction alors qu’on sait qu’ils ne nous feront pas forcément du bien?

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Qui n’a pas au cours de sa vie craqué pour le mauvais garçon, sur le front duquel il est pourtant écrit en lettres énormes et lumineuses:« Danger, briseur de coeur »? Difficile d’en expliquer les raisons, mais pour notre plus grand malheur, le bad boy, entendons par là l’homme qu’il ne nous faut surtout pas, est doté d’un pouvoir d’attraction inversement proportionnel à sa fiabilité. Pourquoi un tel manque de lucidité? Pourquoi, en dépit de ce que l’on pourrait prétendre, la gentillesse n’est pas forcément ce qui nous fait fondre en premier chez l’autre?

« Pour répondre à ces questions il faut tout d’abord définir ce que l’on entend par « mauvais garçon », explique la psychologue Patricia Delahaie (1). « Selon moi, plus que le voyou ou le rebelle, c’est celui qui ne nous aime pas et qui va nous faire du mal ». Autrement dit, le bad boy n’est pas toujours celui que l’on pense et ne se reconnaît pas forcément au premier abord. « Un homme n’est pas forcément un bad boy dès le début, ou au contraire il l’est mais ne le sera pas avec nous. Ce sont les sentiments que l’on va éprouver au fur et à mesure de la relation qui vont nous mettre sur la voie ». Et de glisser que cela vaut également pour les hommes qui tombent ou croient tomber amoureux de bad girls (mauvaises filles).

Lorsque l’on confond « résistance » et « virilité »

Plus que les « mauvais garçons », ce qui attire, suggère par ailleurs Patricia Delahaie, « c’est la résistance« . « On a tendance à assimiler résistance et virilité, au risque de se tromper sur ce que l’on ressent vraiment ». « J’ai toujours été comme cela, confesse Audrey, 39 ans. Je me souviens, petite, je regardais Candy. Et celui qui me plaisait c’était Albert, avec son regard ténébreux et sa fâcheuse tendance à prendre la fuite quand les choses devenaient sérieuses. Anthony, le doux prince aux yeux bleus, je le trouvais super niais. Idem dans la majorité des comédies romantiques. C’est le vilain qui me plait: dans Bridget Jones par exemple, c’est Daniel Cleaver, ce menteur dragueur invétéré qui me ferait courir pieds nus sous la neige et pas Mark Darcy, le bon parti, pourtant ».

Ce penchant pour ceux qui ne lui veulent pas que du bien, Audrey l’a aussi pour les hommes « dans la vraie vie »: « je ne le fais pas exprès, mais mon coeur bat tout de suite beaucoup plus vite pour un type un peu volage, un peu énigmatique, qui va me glisser entre les doigts, me rappeler quand ça lui chantera, me faire passer des soirées à vérifier que mon téléphone n’est pas en dérangement. J’aurais pu faire ma vie il y a quelques années avec un vrai gentil. Mais la vérité c’est qu’il n’y avait pas de défi, je m’ennuyais« .