« Et tes tote-bags, hein ?! Tes tote-bags qui pendent PARTOUT comme des boules de Noël ! ». En réalisant brutalement, contre toute attente, que nous n’étions pas domestiquement parfaites, nous avons conjointement décidé, chez Terrafemina, de faire notre mea-culpa à tous ces hommes, nombreux, dont nous avons envahis l’espace vital, et que nous envahissons encore, et envahirons longtemps, encore. Mais comme faute avouée est à moitié pardonnée, c’est vrai, oui, on laisse vraiment traîner partout…
Des tote-bags
D’accord. Après, est-ce notre faute si, dans la plupart des magasins dans lesquels nous faisons, fort ponctuellement, des achats de fringues, on nous refile une jolie petite poche en coton prétendument équitable ? Non. Et comme Leo a dit qu’il fallait faire attention à la planète, et qu’au Monop’, on ne nous donne plus de sacs collants en plastaga, eh bien on garde les totes, et on les expose. Oh, le joli rose, hop, sur la poignée de la salle de bain, et le Kooples, ouaaala, sur la chaise du salon. Magnifique. On est des écolo-décoïstas, c’est tout.
Des cheveux
Oui. Pardon. C’est vrai. Il y en a partout. Dans le siphon de la douche (enfin, pas sûr qu’il n’y ait que les nôtre, hein Zinédine ?), dans le lit, sur sa veste, nonchalamment agrippés dans le dos, volant au vent comme pour signifier « A moi ! a moi ! », mais encore une fois, on n’y peut RIEN. On perd 100 cheveux par jour, alors on les met où (dans un tote bag ?) ? La solution « nature » : la grossesse, qui ralentit presque totalement le processus de déracinement capillaire quotidien. Cheveux dans le lit ? Enfant qui pleure la nuit ? Tu préfères quoi, mon amour ?
Des mégots
Non, pas dans la maison, bien sûr bouuh cracra. Mais visualisez ce vieux bac à fleurs que vous aviez envisagé coloré, ployant sous une végétation tonique, luxuriante, féerique, aujourd’hui réduite à quelques vieilles branches désséchées, fossilisées parmi des feuilles flétries et… oui, vos mégots et ceux de vos amis, que vous forcez à fumer « à la fenêtre ». Pardon.