La routine est irrémédiable, mais ne doit pas occulter la valeur
On dit souvent qu‘on ne sait pas ce qu’on perd jusqu’à ce qu’on le perde vraiment. Rien de plus éloigné de la réalité. Bien sûr que nous savons ce que nous avons, mais nous ne croyons pas qu’un jour nous pouvons le perdre.
Nous pensons que ces PERSONNES seront toujours là, que nous avons supporté suffisamment pour gagner le temps passé avec elles, que ce sont de mauvaises périodes et habitudes, et que si quelque chose va mal, avec le temps, cela s’améliorera.
La question est que ce jour miracle ne paraît jamais arriver, que tout continue à être entouré de tempêtes de découragement, de noirceur et de désintérêt.
Il est probable que le moment arrive où l’un des deux membres de la relation finisse par penser (ou plutôt sentir) que ce qui ne se résout pas en tournant la page, se résoudra en changeant de livre. Cela est parfaitement normal et compréhensible, car nous ne pouvons pas être toute notre vie soumis à une relation affective qui nous dévore de l’intérieur, qui nous empêche d’accomplir nos projets et nos besoins.
Nous ne sommes pas faits pour nous conformer à l’autre. C’est pour cela que si l’on reste trop longtemps dans une relation éteinte, qui a succombé à l’indifférence et à l’anhédonie, nous ferons de celle-ci «une tombe vivante» qui empirera notre échange émotionnel.
Être ensemble, c’est bien plus que s’aimer. Alors, pour qu’un amour aille de l’avant, il est indispensable qu’il y ait un intérêt mutuel et qu’il se démontre comme tel. Sinon, la relation affective deviendra une usure émotionnelle pour le membre du couple qui aime mais qui ne peut pas.