CULOTTE OU PAS CULOTTE ?

Samuel a passé des vacances très chaudes, il y a quelques années. « J’étais parti trois semaines avec un groupe d’amis. Parmi nous, une fille – qui n’était pas plus sexy que les autres – me rendait marteau. Elle laissait entendre, de façon très fine, sans en rajouter, qu’elle n’aimait pas porter de culotte. Ça me rendait dingue. J’ai passé la moitié des vacances à me demander si elle avait une culotte sous son jean ou pas… » Le procédé est scandaleusement bas. Mais diablement efficace. Le pire, c’est que vous n’avez même pas besoin de ne pas porter de culotte. Il suffit juste de faire croire que ça pourrait être le cas…

MINAUDER

L’une des plus grandes erreurs des femmes : croire que minauder est mal vu par les hommes. « Il va me prendre pour une cruche », pensez-vous. La cruche, c’est vous, qui pensez qu’il faut être en permanence intelligente et pertinente. « J’ai toujours eu un peu honte, explique Thibault, un jeune prof de philo, de l’effet ravageur que peut me faire une phrase bassement flatteuse prononcée en roucoulant… » Prendre une intonation enfantine, pencher la tête en faisant la moue et susurrer : «Mon cher Thibault, ça ne te dirait pas d’aller me chercher un Schweppes à la buvette, s’il te plaît ? Tu serais un amour. » C’est con, c’est vrai – d’autant que la buvette est à trois kilomètres –, mais l’homme vit toute l’année dans un environnement hostile : chefs négligents, collègues moqueurs. Un peu de gentillesse et d’attention le feront fondre aussi sûrement qu’un glaçon sur votre jambe hâlée par le soleil…

LE SOUS-ENTENDU

Certaines filles rendent les mecs dingues par de simples allusions olé olé. Comme le raconte Anatole : « A Biarritz, j’étais en train de discuter avec une copine qui avait oublié de rendre sa planche à voile, et elle me dit en riant : “Oh ! la la ! je vais me faire engueuler par le moniteur ! J’espère qu’il ne va pas trop me gronder… Remarque, tu me connais, j’aime les fessées…” C’était du second degré, mais cette petite phrase m’a rendu tout chose. Comme un clin d’œil qu’elle me faisait… » Eh oui, Anatole, le sous-entendu salace est l’une des pires choses que puisse faire une femme. Le mâle rit avec vous. Mais jaune. Des images érotiques se forment dans son cerveau. Il a mordu à l’hameçon.

AGUICHER LES AUTRES MECS

Un procédé vieux comme le monde, mais qui marche à tous les coups. Il vous ignore ? Frottez-vous à ses copains. Buvez leurs paroles d’un air passionné. Piquée au vif, votre proie ne va pas résister longtemps. « Agathe était une petite amie redoutable, se souvient Alexis, un séducteur aguerri. Dès que je prenais un peu mes distances, elle avait l’art de m’ignorer et d’allumer outrageusement les autres. Ah, la voir rire sans fin, dans une fête, aux blagues d’un idiot quelconque ! La torture… » C’est la bonne vieille théorie du « désir mimétique », du philosophe René Girard. On ne désire pas quelque chose parce qu’on en a une envie irrépressible, mais parce qu’on voit un autre désirer cette chose…

OUBLIER DES VÊTEMENTS CHEZ LUI

Vous vous rendez à une fête ou à un apéro chez un mec que vous convoitez ? Oubliez un objet chez lui ! « Je suis tombé sous le charme d’une fille qui avait laissé chez moi un gilet imprégné de son parfum, raconte Sofian. Je l’ai retrouvé en rangeant. Pendant une semaine, avant de le lui rendre, je l’ai humé pour respirer son odeur… » Les hommes sont comme des enfants qu’on laisse à la crèche : ils ont besoin d’un objet transitionnel sur lequel ils puissent focaliser, fantasmer… Evidemment, si vous laissez chez lui une culotte ou un soutien-gorge, on est dans la demande en mariage…