Pervers narcissiques… Un terme à la mode, terriblement à la mode… Il apparaît partout, on ne peut presque pas y échapper, et pourtant bien peu comprennent ce qu’il en est vraiment, et surtout les conséquences pour les victimes. Pourtant, les dangers sont tels qu’il faut à tout prix les entendre et les protéger.
Pervers narcissiques, vampires, monstres, harceleurs, manipulateurs, fous… Combien de faux synonymes existent-ils encore afin de qualifier ces personnes si peu dénuées d’âme, d’empathie, d’amour tout simplement, amour au sens large du terme ? Ce qui est certain, c’est que les médias tous autant qu’ils sont en parlent, en font des sujets du jour ou de la semaine ; les reportages et interviews se multiplient, les spécialistes semblent aussi nombreux que les cailloux sous les sabots d’un cheval.
Pourtant la perversion narcissique est souvent mal expliquée et donc mal comprise. Ses caractéristiques et de fait ses conséquences restent survolées, malgré les efforts de nombreux thérapeutes et professionnels pour informer largement. Les amalgames et les comparaisons nocives s’enchaînent, avec le risque concomitant de qualifier de PN untel ou unetelle qui ne l’est pas.
Pendant que l’on parle à tire-larigot de ces PN, et que l’on évoque par le biais de rares témoignages – car les victimes n’osent pas parler – on oublie le sort, justement, des victimes. Or, le sort est terrible : incomprises, jugées, critiquées parfois car paraissant pleurnichardes ou exigeantes, se sentant coupables et honteuses, atteintes dans leur intégrité physique, psychique et matérielle, leur quotidien est proche de l’enfer.