La trace individuelle dans la qualité de vie
Le concept de qualité de vie a généré de vives polémiques dans le monde de la psychologie. Le problème surgit lorsqu’on approfondit un peu la variable «satisfaction de vie» et le principe «d’adaptation».
En ce qui concerne la satisfaction, on peut affirmer qu’être en accord avec ses conditions de vie n’est pas toujours synonyme de «qualité», ou, en d’autres termes, de santé mentale.
Un dictateur, par exemple, peut être tout à fait en accord avec la vie qu’il mène. Au bout du compte, il a le pouvoir absolu et maintient quelques soumis autour de lui grâce à sa force.
Cependant, du point de vue du bien-être émotionnel, cela ne révélerait pas une qualité de vie.
Il s’agit d’une satisfaction purement narcissique, une «plénitude» qui dépend des circonstances et non de son effort constructif.
En d’autres termes, une condition absurde qui lui procure une satisfaction passagère et qui engendre le début d’une décadence intérieure.
Si nous prenons toujours ce même exemple, nous pouvons également nous questionner sur le concept d’adaptation. Peut-on dire que celui qui s’adapte à une réalité de ce genre bénéficie d’une qualité de vie ?
Il est certain qu’il puisse obtenir des bénéfices de cette adaptation. Cependant, il en paye indéniablement le prix par l’angoisse, la peur et le manque de liberté.
Ainsi, comment réellement définir le principe de «qualité de vie» ? Peut-être que la première chose que nous devrions dire, c’est que la «qualité» est un attribut qui correspond plus aux marchandises qu’aux personnes.
Nous pouvons également affirmer que la vie est une réalité qui se vit et non un processus qui se gère.
De plus, il est clair que certains éléments enrichissent la vie d’une personne et mènent à la plénitude. Cependant, ces mêmes éléments peuvent aussi appauvrir ou limiter l’existence d’une autre personne.
Il n’existe pas de «modèle» de vie, tout comme il n’existe pas de «modèle» d’être humain. Lors d’une guerre, les combattants considèrent que l’idéal est un leader froid et courageux.
Cependant, en temps de paix, l’idéal est celui qui parvient à tolérer et à favoriser l’entente.
Finalement, ce qui enrichit votre vie, c’est de la vivre en fonction de ce qui vous rend heureux et qui améliore la vie des personnes qui vous entourent.
Vous n’avez pas besoin d’être le plus riche, ni le mieux formé, ni de suivre le meilleure régime pour obtenir ce que l’on appelle une «qualité de vie».
Ce qui rend votre vie digne d’être vécue, c’est votre capacité à vous apprécier, à vous accepter et à éviter de vous faire du mal. Et cela se reflétera sans doute par le biais d’une position constructive dans la vie des autres.