La femme à poil doit-elle impérativement être sans aucun poil nulle part ? Le retour du poil est-il désormais impossible ? Les femmes sont-elles condamnées à ne pouvoir se montrer que dans l’impudeur d’un corps nubile, c’est-à-dire sans poils ? Le point de vue de l’experte Sophie Bramly.
C’est une des questions que posait déjà en 2009 la journaliste allemande Charlotte Roche dans son livre « Zones Humides » qui a dépassé le million d’exemplaires vendus, dans son pays natal. C’est également la question que posaient en Angleterre les présentateurs de télévision Emer O’Toole et Michelle Devine, au début du mois de mai dernier, dans leur émission « This Morning », où ils recevaient une femme qui depuis 18 mois avait choisi de ne plus s’épiler, effrayée, énervée, révoltée par la façon dont les femmes doivent se soumettre à de plus en plus de diktats, au prix de souffrances et de sacrifices.
Elle racontait, entre autre, son indignation de voir des petites filles de 11 ans hurler de douleur dans des salons de beauté pendant qu’elles se faisaient faire des épilations du maillot, prêtes à tous les sacrifices pour ne jamais avoir à montrer l’ombre d’une pilosité. Si elle se réjouissait par ailleurs de constater que ses partenaires masculins avaient soutenu son choix, les spectateurs étaient eux indignés.
80% d’entre eux estimaient qu’une femme avait l’obligation de soustraire à la vue des autres tout poil d’aisselle et de jambe.