Certaines personnes vivent les unes sur les autres. Certains d’entre eux ne se sont jamais quittés après s’être rencontrés. D’autres se retrouvent séparés par leur milieu de vie, mais malgré les obstacles du temps et de la rencontre, ils se retrouvent en difficulté, comme s’ils étaient liés par des liens invisibles.
Il arrive que des circonstances de la vie nous séparent de l’être aimé. Et il arrive que, des années plus tard, nous soyons réunis à nouveau. Il se peut que des années se soient écoulées, mais notre amour et notre attachement l’un pour l’autre ne s’est jamais estompé et est resté tellement fort qu’il nous semblerait qu’il ne se soit écoulé depuis notre séparation, que très peu de temps.
A quoi ressemble le fait de se retrouver séparé d’une personne que l’on aime encore ?
Etre séparé de l’être aimé ressemble à un vide. C’est comme s’il nous manquait une partie essentielle de nous-mêmes. L’on rêve de la personne, et lorsque l’on se réveille, on se demande comment les choses ont pu mal tourner.
Malgré son absence, la personne est toujours là à travers les souvenirs, et à travers des objets qui lui appartenaient : un livre sur l’étagère qui prend la poussière, un sweat-shirt dans l’armoire que l’on n’a jamais eu la force de déplacer, ou une photo qui ternit au fil des ans.
Ce sont aussi certaines situations qui nous font penser à la personne : des aliments qu’elle aimait et avait l’habitude de partager avec nous, ou des lieux chargés de souvenirs : sur ce fauteuil, nous nous sommes assis ensemble pour la première fois, là-bas, près de la cheminée, nous restions éveillés des nuits entières à bavarder, dans la cuisine, nous préparions le dîner ensemble…
Le temps peut passer, nous ne cessons jamais de penser à l’être aimé
Notre entourage cesse de nous parler de notre compagnon, de se demander ce qu’il devient, voire de le mentionner. Il disparaît peu à peu de l’esprit des gens. Son souvenir tombe dans l’oubli pour tous, sauf pour nous.
Le jour de son anniversaire, le téléphone est à portée de main, il ne suffit que de quelques petits gestes, si simples, pour passer un appel, pour envoyer un message, mais l’appréhension et la crainte l’emportent. Et si nous ne lui avions pas manqué ?
Nous n’apparaissons plus ensemble sur les réseaux sociaux, et cela revêt un aspect étrange que d’y apparaître seul. Cette absence, c’est un vide, une partie de nous qu’il a emportée avec lui.