Le documentaire « Tampon, notre ennemi intime » a été diffusé sur France 5, le mardi 25 avril, avec l’objectif de donner la parole à deux femmes victimes d’un choc toxique. Témoignages bouleversants et déclarations choc de certains scientifiques lèvent le voile sur les dangers des tampons. Focus dans cet article …

Justine et Margaux, deux victimes de notre ennemi intime ! 

Journaliste et réalisatrice du documentaire, Audrey Gloaguen a rencontré Justine et Margaux, deux jeunes femmes âgées respectivement de 26 ans et 23 ans qui ont témoigné du calvaire qu’elles ont dû subir à cause de l’utilisation des tampons.

Justine, psychanalyste, a été victime d’un choc toxique. Vomissements, perte de cheveux, épuisement et fièvre aiguë, cette jeune femme a également perdu la peau des paupières et des mains. Quant à Margaux, infirmière, a « frôlé la mort » et a enduré une opération ayant des conséquences sur sa fertilité. Les deux jeunes femmes ont, en effet, souffert du syndrome du choc toxique (SCT).

Le syndrome du choc toxique (SCT) : une maladie rare mais alarmante

« 20 à 30% des femmes sont porteuses du staphylocoque doré. Si le fluide menstruel est bloqué dans le vagin par un tampon, la bactérie va l’utiliser comme environnement pour se développer. Elle va libérer une toxine extrêmement dangereuse et déclencher une infection généralisée dont on peut mourir si elle n’est pas prise en charge correctement », déclare le Professeur Gérard Line, microbiologiste spécialiste du syndrome du choc toxique.

La non-transparence qui entoure « la composition » des tampons :

En d’autres termes, le syndrome du choc toxique est une maladie infectieuse aiguë et rare due à une toxine bactérienne qui s’infiltre dans la circulation sanguine à cause d’une infection par un agent pathogène. Le Center for Disease Control (CDC) a signalé, en 1980, un lien entre le SCT et les menstruations, avant de publier une étude qui démontre que l’utilisation de tampons est étroitement liée à ce syndrome.

En août 2016, le Secrétariat d’État à la Consommation a effectué des tests sur plusieurs marques de tampons et les résultants étaient inquiétants. Les tampons évalués contenaient de la dioxine, une substance chimique nocive pouvant « être à l’origine d’une pathologie très douloureuse et responsable d’infertilité : l’endométriose », explique Dominique Lison, toxicologue belge.

Mais qu’est-ce qui compose un tampon ?

Tous les produits commercialisés comportent, sur l’emballage, la liste des composants, sauf les tampons ! Donc, concrètement, personne ne connait la composition des tampons … « Il y a tellement de composants chimiques, qu’il nous est impossible d’en faire l’inventaire », dénonce Audrey Gloaguen, qui a fait tester les six marques de tampons les plus utilisées par les femmes.

Normalement, les fibres ne sont pas de couleur blanche, mais plutôt marron. Pou les blanchir, les fabricants utilisent du chlore élémentaire ou du dioxyde de chlore, des substances produisant des dioxines, des perturbateurs endocriniens.

D’autre part, la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) affirme la présence de ces éléments dans certains échantillons de tampons.