Je vis depuis cinq ans une histoire avec un ami d’enfance qui, à quarante-six ans, n’a jamais fondé de famille. Il a eu beaucoup d’aventures, mais jamais rien de très sérieux et n’a jamais vécu en couple. J’ai un appartement près de chez lui, et vis avec ma fille de dix-huit ans avec moi. Au début, je n’ai pas voulu imposer quoi que ce soit à l’un ou à l’autre, il fallait le temps de s’apprivoiser. Alors nous dînons dans mon appartement et nous couchons dans sa maison ! Je passe le week-end chez lui, ma fille reste à l’appartement, mais nous partageons les repas.
Tout se passe bien. Mais je sature. Cette vie à droite et à gauche ne me convient plus. Je ne sais plus où j’habite, je suis fatiguée, et il refuse de prendre une décision. Il a peur. C’est quelqu’un qui n’arrive pas à exprimer ses souffrances et en ce moment beaucoup d’événements ont déclenché un mal être chez lui. La vie devient difficile. Je connais beaucoup de choses sur son passé, j’essaie de l’aider, mais il est bloqué et nous souffrons tous les deux. Mon ami est un rêveur, gentil mais c’est une personne ingérable et très solitaire.
Il aime les femmes, et elles le lui rendent bien, il garde contact avec toutes ses ex pour les anniversaires, les vœux… J’ai eu du mal à l’accepter au début. Maintenant, j’ai compris que ce ne sont que des contacts et cela le rassure de se savoir encore un peu aimé. Par contre, depuis un an, il a une relation virtuelle avec sa collègue de boulot, soit disant un jeu de rôle que je n’accepte plus du tout. J’ai finalement découvert beaucoup de choses qui m’ont blessée !
Aujourd’hui, je ne sais plus quoi faire ! J’ai envie de continuer cette aventure car nous avons beaucoup de points communs et je l’aime, mais il est trop mal dans sa tête pour que je sois bien dans la mienne. J’ai vécu vingt ans avec un paranoïaque, et mon ami m’a aidé à remonter la pente. Depuis un an, je souffre et il n’accepte plus cette situation car il se rend compte qu’il me fait souffrir, et arrêter cette relation virtuelle ferait souffrir l’autre aussi. Quel gâchis !