La baisse de l’attirance pour son partenaire constitue le problème sexuel le plus souvent rencontré, ainsi que le grand tabou au sein des couples, selon une étude récente.
« Il ne me désire plus, il ne m’aime plus », « elle ne comprend pas que même si je n’ai pas envie, je l’aime quand même »… La baisse de l’attirance physique pour son partenaire : voici le plus grand tabou, à l’heure actuelle, en matière de sexualité. Et le problème sexuel le plus fréquemment rencontré par les couples. Tel est le résultat d’une enquête Ifop « Les Français, le désir, et les cinq sens ». Loin devant les problèmes érectiles, d’éjaculation précoce ou de simulation d’orgasme, la diminution du désir est considérée comme le trouble majeur de la sexualité, pour près d’une personne sur deux.
Amour et désir
Des conclusions qui ne surprennent pas Sylvain Mimoun, gynécologue et andrologue. « La baisse du désir est souvent interprétée comme une baisse d’amour. En consultation, j’entends souvent des femmes se demander : ‘je ne le désire plus, est-ce que je l’aime encore ?’ C’est de là que viennent les difficultés. On mélange amour et désir alors que ce n’est pas la même chose. »
Selon l’étude, 53% des personnes interrogées déclarent avoir été confrontées à un trouble du désir. Un problème exacerbé par notre société hyper sexualisée. « On nous montre des femmes qui font l’amour tous les jours, des homme qui assurent toujours…, explique Marie-Hélène Colson, médecin sexologue. Ces modèles sont écrasants pour l’homme et la femme lambda ».