SAMANTHA, 33 ANS, RÉALISATRICE.

« Elle m’allumait avec des textos »
« Je l’ai rencontrée en vacances en Corse avec une bande d’amis. C’était la femme d’un ami. Je n’avais jamais eu d’expérience homo, elle non plus. On a craqué après un concert. On a eu trois mois de bonheur, mais après, elle m’allumait avec des textos auxquels elle ne donnait jamais suite.

Du genre : « Je t’appelle après. » Après quoi ? Après avoir fait l’amour avec ton mari ? Je suis tombée amoureuse et me suis montrée d’une patience d’ange avec elle. C’était une perverse narcissique qui m’a manipulée pendant plusieurs années. Je lui ai écrit une vingtaine de chansons, un livre entier qui racontait notre histoire, je lui faisais porter par coursier des magazines de Sudokus qu’elle adorait.

J’ai réussi enfin à me débarrasser d’elle après un deuil familial qui m’a ouvert les yeux. Aujourd’hui, j’ai enfin digéré cette histoire. Et je revis. »

MÉLISSA, 25 ANS, PRODUCTRICE DE MUSIQUE.

« Je lui ai envoyé ce texto : avant, tu me faisais rêver mais c’était avant »
« Il était comédien dans une série, je l’ai croisé dans une boîte, il ne m’a pas lâchée de la soirée. On est sortis ensemble et au matin, je me suis aperçue que c’était le meilleur coup de ma vie. Il était charismatique, gentil et passionné mais avec une tendance à l’autodestruction.

Ses amis me voyaient comme la meilleure chose qui lui soit arrivée, mais il m’a trompée plusieurs fois. On a eu plusieurs séparations, au cours de laquelle je lui avais envoyé ce texto : « Avant, tu me faisais rêver, mais c’était avant. »

La dernière fois, il a voulu renouer en m’envoyant un billet pour Rome, avec une nuit dans un palace, mais j’ai refusé de partir au dernier moment. On ne s’est jamais revus. Depuis, j’ai souvent envie de lui parler, de lui envoyer un texto, mais je ne le fais pas. Je vais sur Facebook relire toutes nos conversations, ou tous nos SMS. Un soir, au restaurant, un homme portait le même parfum que lui et j’ai dû changer de table. »