– Il dit « J’ai perdu ma Visaaaaa ! J’appelle la baaaanque je vais me pENdre je souuuuffre je hurleeee » et se rend compte 5 minutes après qu’elle était en fait dans sa poche de jean.
– Pour « faire le lit » il rabat mollement la couette, sans en tirer les coins d’un coup sec (what else ?)
– Il remet la boîte de basilic surgelé dans le congélateur sans la refermer, lequel se répand alors des années entières dans le tiroir au milieu des glaces et des steaks.
– Il trouve merveilleux d’avoir un bébé qui dort si bien alors qu’on s’est levé 7 fois dans la nuit.
– Il roule en boule ses chaussettes et les pose quotidiennement sur la table du salon sans jamais se demander où elles disparaissent ensuite chaque nuit (la fameuse machine à manger les chaussettes solitaires, certainement).
– Il mange tous les chocolats des Special K au chocolat, qui deviennent alors des Special K nature (nul).
– Il ne vide pas les cendriers.
– Pour prendre un tee-shirt en bas de la pile, il tire dessus avec force, créant un tsunami de coton dans le placard que, cette fois, il referme discrétos (ou pas).
– Quand il joue avec l’enfant, il vide joyeusement Kapla, Lego et Playmobil un peu partout avant de disparaître, le sentiment du devoir accompli.
– Quand il est malade, il se traîne, agonisant, en vieux peignoir et yogging, exigeant de se nourrir de Pom’potes qu’on doit lui apporter sous la couette. Il souffre.
– Il jette sa serviette post-douche trempée sur la couette du lit toute propre. Et la laisse épouser la forme du lit de longues heures.
– Quand il a trop bu et ne sent pas bien bon, il nous aime d’un amour ardent et tient absolument à nous galocher assidûment.
Vous l’aurez compris, la vie à deux n’est pas facile tous les jours, et si elle comporte son lot de joies, d’inoubliables moments de complicité et de très pratique partage du loyer, elle soulève bien souvent, la fatigue aidant, certaines exaspérations qu’il fait vraiment bon de partager.
Et nous conclurons donc ce cahier de doléances, afin de réenterrer rapidos cette hachette de guerre, sur cette citation de Valentine dans L’Étudiante. Ohhh oui, ou de Musset dans On ne badine pas avec l’amour :
« Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux ou lâches, méprisables et sensuels ; Toutes les femmes sont perfides, artificielles, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n’est qu’un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fanges ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. »