4. Une femme amoureuse pardonne

Vous ne pensiez pas que c’était votre genre, de faire des concessions et d’accepter les revers, et pourtant… Comme le clamait Beyoncé aux côtés de son Jay-Z au dernier Stade de France : « Forgiveness is the final act of love », soit pardonner est l’acte d’amour ultime. C’est d’ailleurs ce que vous vous êtes dit la dernière fois qu’il était si ivre qu’il a disparu jusqu’à 8 heures du matin, ou encore quand il est parti parce qu’il avait besoin de voir « c’est comment la vie sans meuf ». Depuis, il est revenu, et vous, droite comme un i, vous l’avez accueilli, bien moins coriace que vous ne l’auriez imaginé (voire rêvé), engagée dans ce couple bien moins lisse que vous l’avait montré votre dernière virée au ciné.
Mais : faut pas pousser Mémé dans les orties. La prochaine fois qu’il vous teste au jeu de la trop bonne, trop conne, ce ne sera plus le grand pardon. Hey, ce n’est pas Kippour tous les jours.

5. Une femme amoureuse frétille

On ne va pas vous faire un dessin mais on vous a grillée, avec votre libido exacerbée, votre teint éclatant et votre sex-appeal à intriguer tous vos collègues à la ronde. Toujours de braise, toujours opé pour tester de nouvelles choses, à fleur de peau à ses moindres caresses, vous vous demandez sincèrement comment les gens peuvent avoir des problèmes de « libido » ou encore faire l’amour qu’une seule fois par semaine, sans parler de ceux qui ne se roulent pas religieusement une pelle en rentrant (sur la pointe des pieds of course). Vous avez donc de fiers cernes, mais comme vous aimez à penser : la fatigue amoureuse est une fatigue moindre, et intérieurement vous n’êtes que force et open shakras. En même temps, quand on passe ses week-ends à l’horizontale au lit, c’est un peu de la triche, nan ?
Mais : on en reparle dans deux ans. Concrètement, ce rythme est intenable. Rappelez-vous qu’avant, le samedi, c’était piscine.

6. Une femme amoureuse fouine

Oui, c’est pas très stratégique de l’avouer de but en blanc mais faites pas genre : toute femme normalement constituée regarde un jour, ne serait-ce qu’une fois, dans le téléphone, l’ordi ou les tiroirs de son amoureux. Parce qu’avant de s’engager avec Juan, il faut bien vérifier si ce n’est pas un pervers psychopathe zoophile, qui porte de la lingerie pour femme ou qui sextote à trois nanas en même temps que vous. Bref, on vérifie une fois, et même les plus confiantes l’admettront. S’il n’y a pas de fumée sans feu, c’est à force de ne rien trouver quand elle fouine que la femme-sioux s’apaise et lâche enfin l’affaire, prête à se jeter corps et âme et enfin les yeux fermés dans son histoire d’amour.
Mais : il ne faut jamais l’admettre. Sauf le jour où vous trouvez quelque chose de coupable, et là, votre indiscrétion ne sera plus qu’un détail. Ouf.