Désormais, on préfère l’éphémère.
On lui montre nos tatouages de pieds au henné qu’on s’est fait au mariage de notre copine marocaine. De quoi vivement l’impressionner. En plus, ça va trop bien avec les shorts en jean et les sandales d’été.
Avant : on le tchatait sur Facebook.
Après un mois de poke « pour de rire », on osait enfin se mettre en mode pastille verte vers minuit et tenter un « heyyy ».
Désormais, on la joue techno-vintage.
On lui demande son MSN.
Avant : on courait les pavés avec nos Vans Era.
C’était l’alternative idéale pour bouder les sneakers Nike saturées par des hordes de graphistes en slim.
Désormais, on a toujours envie de vraies sneakers.
Mais des Creative Recreation, s’il vous plaît… Le hipstos ne les connait pas ? Tant mieux, c’est l’occasion de l’impressionner un peu, mine de rien.
Avant, on brunchait en amoureux à l’américaine.
Au Coffee Parisien, chez H.A.N.D ou encore chez Joe Allen, manger avec les doigts des burgers dégoulinants de sauce était un programme très romantique entre hipsters avertis.
Désormais, on mange américain, mais d’Amérique Centrale.
On file donc à la Candelaria ou chez Rice and Beans (pas le site branchouille, mais le resto), pour manger mexicain. Et pour l’impressionner encore, entre deux tacos, on lui livre notre super théorie culinaire : la hype « descend » spatialement. Des Etats-Unis au Mexique, et plus bas encore. Car ce qui s’annonce comme le nouveau must, c’est la cuisine péruvienne, idéale pour remplacer les sushis jap et les cocktails américains : vive le ceviche de poissons et les pisco sour ! Faits maison, le hipstos en restera baba.