Avant : on se cachait derrière nos Ray-Ban (quoiqu’en dise la pub).
Après le tsunami Wayfarer chez les branchés, d’abord en noir, puis de toutes les couleurs, on a testé tous les modèles possibles. Le hipster tatillon a même acheté sur eBay des modèles de Ray-Ban des années 70, inconnues au bataillon et terriblement manquantes sur le Canal St. Martin.
Désormais, on pique les lunettes de maman.
C’est toute l’histoire familiale qui s’affiche sur le bout de notre nez, et ça, même le hipster le plus cruel ne saurait longtemps y être insensible : « Ma mère a mis ces lunettes quand elle a traversé la France en auto-stop pour se rendre à Amsterdam pour jouer dans un festival de théâtre brechtien érotique. »
Wahou, se dit obligatoirement notre hipstos.
Avant : pour l’impressionner, on l’emmenait à un vernissage ultra privé.
Celui de son street artiste préféré, évidemment.
Désormais, on assume ses classiques.
On ne jure que par le Louvre (le premier étage surtout, celui des Objets d’Art). Ou sinon, on le traîne à une expo pour voir seulement un seul tableau (si) du genre ultra méconnu mais classique immanquable : Funérailles Juives de Alessandro Magnasco, au Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme, par exemple.