Interrogées sur ce qui les attire en premier lieu chez un homme, la femme sexy a eu plusieurs décennies (en gros, depuis la révolution sexuelle des années 70) pour élaborer un script de réponse désormais relativement bien rôdé.
D’abord, hésiter (très important). Ne surtout pas convoyer le message implicite que les goûts et les préférences ont été mûrement débattus au cours d’interminables soirées entre filles, de celles où elles parlent quasi-exclusivement de garçons, d’hommes et/ou d’enfants (c’est selon la tranche d’âge). Puis dénigrer rapidement la plastique.
Il ne s’agirait pas d’être aussi vulgaire que les hommes et de se consumer pour, comme disait Aznavour, la ligne d’un sein ou le galbe d’une hanche. Enfin, réaffirmer les valeurs morales comme pilier de l’attraction, voire de l’excitation. Morale étendue aux qualités de l’intérêt (amour?) que ces mêmes hommes leur portent, puisque presque unanimement déclinée en gentillesse, humour, tendresse et empathie.
C’est bien connu, les femmes les plus demandées (et donc les plus désirables) s’offrent aux hommes gentils, mous et drôles. Double coquetterie féminine voulant voir le monde tel qu’on l’a derrière la tête, au lieu de le voir comme il est, et croire universel son point de vue personnel.
Et ce qui plaît aux hommes alors? Attention, je n’ai pas dit à moi en particulier, mais aux hommes en général (sociologie des goûts masculins).
1. La féminité
Soit le substantif d’une déclinaison infinie d’attitudes dont l’unique point commun est le contraire de la masculinité. Au réel, cela donne un soin porté à l’apprêtement (une femme apprêtée n’est jamais, jamais laide, indépendamment de son poids, taille et âge objectifs), une aisance verbale (orale, surtout), une connaissance des codes de la séduction, une vulnérabilité (feinte au besoin, etc.).
2. La « modernité »
Autrement dit, les codes de la beauté et de l’apprêtement changeant à chaque génération comme nous l’ont récemment rappelé plusieurs vidéos YouTube, la ressemblance aux icônes de la beauté présentes dans l’inconscient collectif masculin du moment. Pas celles d’il y a 50 ans.
3. La cohérence
Si l’essence de la féminité consiste à promettre beaucoup sans se soucier du comment donner, l’homme de la rue est incapable de lire les fins détours psychologiques, renversements émotionnels et toutes les conséquences qu’ont ces deux-là sur l’attitude d’une femme en temps réel dans la relation.
4. La mémoire des titres et des noms
Rien de plus désérotisant que de découvrir un vernis artistique sur une culture déficiente. Mesdames, quand vous aimez un morceau de musique, un opéra, un livre ou un tableau, pourriez-vous faire l’effort de vous intéresser à l’artiste qui l’a enfanté? Au moins vous souvenir de son nom?