L’angoissé
Le premier regard : C’est ce type au look peu calculé et à l’air super gentil qui boit son whisky dans la cuisine à une soirée tout en faisant marrer la galerie. Il parle à tout le monde, étant donné que tout le monde est super content de le revoir après une absence mystérieuse à toutes les dernières fêtes de la bande.
Et ça, ça aurait déjà dû nous mettre la puce à l’oreille. Il ne parle jamais de lui et enchaîne les blagounettes pour nous séduire. Le pire, c’est que ça marche du tonnerre.
Les premiers mois : Après des débuts laborieux, on arrive enfin à prétendre avoir une vie sexuelle avec lui.
En revanche, on n’arrive toujours pas à savoir ce qui peut bien se passer dans sa tête. Le mec à tendance dépressive a semble-t-il un gros problème de communication, que ce soit quand il s’agit de parler des problèmes ou justement des choses agréables. Il nous a prévenu assez tôt qu’il était « un peu spécial », peut-être « pas au top en ce moment », mais qu’il a très envie d’être avec nous.
Des phrases qui finalement prennent tout leur sens au bout de 6 mois. Peu câlin, incapable d’exprimer le moindre sentiment, l’angoissé est à fuir d’urgence étant donnée sa capacité à nous transmettre son mal-être.
Finalement, on se retrouve rapidement dans la peau de sa psy et on apprend que s’il n’avait pas pointé le bout de son nez aux fêtes il y a quelques mois, c’est qu’il n’arrivait plus à sortir de chez lui. Ambiance. Et nous, on a plutôt tout à intérêt à le faire sortir de notre vie.
Le dernier café : Après de terribles soirées à avoir tenté de le faire parler, de l’aider, et de lui faire entendre que de petites visites chez le psy ne seraient pas si mal pour lui et pour notre couple, on arrive à saturation.
Si on l’aime encore, on s’imagine tout de même assez mal avec un mec qui aura une tendance à toucher le fond toute sa vie et qui ne fait pas de nous la fille la plus épanouie de la terre.
On lui fait donc entendre que son travail sur lui-même, il doit le faire seul, mais qu’on sera là pour lui dans les moments difficiles. Parce que finalement, l’angoissé, on a le droit de le garder comme ami.