Le saviez-vous ? L’éjaculation féminine fonctionne comme l’éjaculation masculine et elle est à la portée de toutes les femmes. La clef : apprendre à lâcher prise complètement au moment de l’orgasme. Les explications de Sophie Bramly.
L’éjaculation féminine divise l’opinion des professionnels : pour certains elle est de l’ordre d’un épiphénomène, pour d’autres – qui généralement font profits de leurs conseils – il ne tient qu’aux femmes de s’exercer un peu pour y arriver.
Or rien n’est plus rébarbatif, a priori, que de faire de longs efforts à se masturber selon un mode d’emploi précis, dans un lieu peu confortable comme la salle de bain ou la cuisine, pour ne pas risquer de tremper les draps ou le canapé. Cependant la promesse d’orgasmes intenses et donc particulièrement appréciables méritent sans doute de ré-examiner la question et, mieux encore, de trouver une autre solution.
L’habitude chez les femmes de tout contrôler
Les dernières études – qui confirment que le liquide n’est pas de l’urine, sans pouvoir encore comprendre d’où il vient – affirment qu’en réalité toutes les femmes éjaculent un liquide au moment de l’orgasme, mais que, au lieu de se laisser aller complètement, elles se retiennent. Le fluide, au lieu d’être libéré, est refoulé.
Cet orgasme rétrograde, fréquent et répertorié depuis longtemps chez les hommes, serait une réalité permanente chez les femmes, depuis aussi longtemps – des siècles ! – qu’on leur a appris à contenir, à réfréner leur sexualité. Même si les choses ont évolué depuis, les femmes ont pris l’habitude de toujours tout contrôler chez elles, de leur apparence physique à leur comportements. Par exemple, au quotidien, elles croisent les jambes et tiennent leurs bras le long du corps, tandis que les hommes s’asseyent avec les jambes écartées, les bras si possibles ouverts sur les fauteuils avoisinants : ils sont dans l’ouverture. Les unes essaient de « bien se tenir », les autres occupent le plus d’espace possible pour affirmer leur confiance en eux et en leurs érections. De la même façon, au lit, les femmes se laissent peu aller car la petite voix interne souvent critique les empêche à se laisser totalement aller.Par conséquent, fermées sur elles-mêmes, elles ont des orgasmes minorés, une situation qu’elles jugent préférable à une exposition trop grande de leur physique, de leurs émotions, de leurs sensations.