Selon le Dr Lundell, réduire le taux de cholestérol ne diminuerait pas les risques de développer une maladie cardiovasculaire. Il étaye son argumentaire en s’appuyant sur les résultats d’une étude publiée dans l’American Heart Journal, analysant 137 000 patients admis dans des hôpitaux aux Etats-Unis avec une crise cardiaque et qui a révélé que près de 75% avaient un taux de cholestérol normal. Il estime que ce traitement, qu’il juge inefficace, détournerait en fait l’attention sur les véritables problèmes et empêcherait les malades d’opérer les bons changements de vie qui pourraient les prémunir des maladies coronariennes.

Parti en guerre contre les traitements anti-cholestérol, le Dr Lundell contredit la théorie admise sur les dangers du cholestérol et prêche que l’alimentation est un des piliers de la prévention des maladies cardiovasculaires. Néanmoins, il avoue avoir pendant l’exercice de sa profession, prescrit des médicaments pour faire baisser le taux de cholestérol et recommandé à ses patients de suivre un régime pauvre en graisses. Ce qu’il estime avoir été une grossière erreur de sa part. Le Dr Lundell explique que préconiser des médicaments contre le cholestérol et un régime pauvre en graisse n’est plus éthiquement défendable. Ceci parce que les diètes pauvres en graisses sont riches en glucides simples et complexes qui endommagent la paroi des vaisseaux sanguins en causant une inflammation chronique. Laquelle fait que le cholestérol se fixe aux parois des artères et, s’associant à d’autres éléments, notamment les plaquettes sanguines et le calcium, cause la formation de dépôts graduels. Ces derniers obstruent les vaisseaux sanguins, favorisant la formation de caillot qui peut provoquer une embolie, un infarctus ou un accident vasculaire cérébral.

Pour les compères du Dr Lundell, il fallait simplement maîtriser les graisses saturées et le cholestérol en administrant des statines, qui ont des effets délétères et invalidants, tenus selon lui sous silence par la profession médicale.

Les maladies cardio-vasculaires sont des maladies liées au mode de vie, assure avec conviction le Dr Ludnell, qui recommande d’agir sur trois facteurs : la cigarette, l’exercice physique et l’alimentation. En clair, il faut arrêter la cigarette et s’adonner à une activité physique adaptée tout en soignant son alimentation. La diète méditerranéenne, riche en céréales, en fruits et légumes frais, fruits à coque, légumes secs, huile d’olive, herbes aromatiques, a prouvé son efficacité clinique pour réduire les risques d’infarctus.