Les cauchemars, révélateurs précoces de nos maux

Cependant, certains cauchemars persistants peuvent révéler des pathologies plus graves.

C’est ce que révèle le Professeur Jim Horne, spécialiste du sommeil à l’Université de Loughborough, dont l’équipe médicale a étudié l’effet des bêtabloquants sur nos rêves. Il s’avère que consommer des bêtabloquants pour baisser la tension artérielle provoque des rêves désagréables car ils peuvent modifient les substances chimiques du cerveau et ainsi déclencher les cauchemars.

La révélation qui interpelle le plus concerne le lien qui existerait entre les cauchemars et les maladies neurologiques telles que les maladies de Parkinson et d’Alzheimer. Les personnes qui ont tendance à rêver qu’elles sont pourchassées et agressées de façon récurrente pourraient être sujettes à souffrir plus tard de ces maladies. Cela peut intervenir dix ans avant l’apparition du premier symptôme. Le Docteur Oscroft, spécialiste du sommeil à l’hôpital Papworth de Cambridge affirme que « se débattre dans ses rêves est le signe de dommages dans la partie du cerveau qui contrôle l’interrupteur de sécurité de notre rêve. »

Quant aux rêves dont les scènes sont extrêmement violentes voire sanglantes, ils peuvent révéler certaines pathologies mentales telles que les psychoses.

Les cauchemars chez la femme enceinte

Souvent, les futures mamans ont tendance à faire des cauchemars et ceci n’est pas forcément lié aux hormones. Lorsqu’elles sont enceintes, les femmes ont une activité onirique encore plus développée essentiellement si c’est leur premier enfant. Certaines rêvent qu’elles sont enceintes avant même de le savoir.
La période de la grossesse est alors scindée en deux :

  • Les six premiers mois lorsque la future maman idéalise son bébé et sa future maternité en faisant des rêves agréables et plaisants.
  • Le dernier trimestre composé essentiellement de cauchemars récurrents causés par une angoisse liée à l’accouchement, à la perte de son enfant ou au fait d’accoucher d’un enfant en mauvaise santé.

Ces cauchemars systématiques sont souvent causés par cette peur de l’inconnu qui submerge la future maman et qui tend à la rendre anxieuse car elle appréhende les douleurs et le fait d’être une mauvaise mère. Le psychanalyste Pascal Neveu explique que la majeure partie du temps il s’agit « de rêves de démembrement, d’amputation, de sang. Les cauchemars mettent toujours en évidence une atteinte physique sur la maman et/ou le bébé. Ce sont des images très violentes ». 

Il est conseillé de calmer ces cauchemars en créant une interaction positive avec le bébé et en faisant intervenir le futur papa pour imaginer à deux la joie que va susciter le fait de devenir parents.