Femme clitoridienne ou vaginale : un débat obsolète ?
La majorité des femmes sont clitoridiennes et atteignent facilement l’orgasme clitoridien. Cependant, pour nombre de scientifiques, le débat femme clitoridienne-femme vaginale est aujourd’hui dépassé. En effet, lorsque l’orgasme survient, c’est parce que le complexe clitoridien a été stimulé, soit directement, soit à travers la paroi du vagin. Ainsi, si 30 % des femmes ont un orgasme lors d’un rapport sexuel, cela signifierait que pour les 70 % restants, le clitoris n’a pas pu jouer son rôle.
Même chez les femmes qui se disent vaginales, la moitié reconnaît avoir recours à une stimulation clitoridienne pour parvenir à l’orgasme. Inversement, un orgasme clitoridien est toujours aussi vaginal car le vagin se contracte de manière involontaire et rythmique.
Un mystère pour les hommes
Symbole de l’autonomie sexuelle de la femme, le clitoris reste un objet de mystère pour la gente masculine, mais aussi un objet de crainte. En effet, 95 % des femmes accèdent à l’orgasme en quelques minutes en stimulant elles-mêmes leur clitoris. Au Moyen-âge, le clitoris était même surnommé « le mépris de l’homme » dans certaines régions d’Europe.
Le clitoris diabolisé
Au 19e siècle, le clitoris est décrété « organe inutile » par les scientifiques. Le vagin acquiert une primauté incontestable sur un clitoris qui devient diabolisé.
En Europe et aux Etats-Unis, jusque dans les années 1930, la pratique de l’excision se répand, pour empêcher la masturbation, mais aussi car on soupçonne le clitoris d’être la cause de maladies telles que l’hystérie ou l’épilepsie.
Aujourd’hui, 150 millions de femmes dans le monde sont victimes de ce genre de pratiques, dans des pays qui s’étendent principalement des Etats arabes à l’Inde. La France aussi est concernée, avec environ 30 000 femmes ou jeunes filles excisées.