ARRÊTER DE SE PRENDRE LA TÊTE ?

« Je me suis toujours fait draguer, renchérit Sophia. Lorsqu’une histoire se termine, je ne suis pas assaillie par l’angoisse, contrairement à mes amies célibataires, je sais que le suivant ne va pas tarder. L’idée est de ne pas philosopher pendant des heures sur l’amour. » Et si le secret était d’arrêter de se prendre la tête ?

Sophia n’a jamais ressenti l’urgence du break post-rupture, contrairement à Jennifer Aniston, qui a passé des mois à marcher seule sur la plage avec ses labradors après son divorce d’avec Brad. Il fallait enchaîner, Jen !

« Il existe des relations qui lavent, souligne la psychanalyste Sophie Cadalen. Des relations qui permettent de retrouver le goût de la vie et de sortir de la torture du questionnement qui nous assaille toujours à la mort d’un amour.

Ces femmes “désirantes” ont la capacité de réoccuper voluptueusement leur vie, sans chercher le futur père de leurs enfants. Elles s’y lancent sans méprise ni enjeux… Et souvent, ce sont ces relations qui durent ! »

« J’AI LA TROUILLE QUE MA VIE SOIT VIDE. »

Légèreté, appétit de vivre et souplesse… Voilà donc le secret des filles éternellement casées. Pourtant, nous avons toutes dans notre entourage une copine abonnée au couple toxique qui enchaîne frénétiquement les hommes comme pour combler un vide. Ainsi Léonie, 31 ans, qui goûte aux joies du célibat après plus de dix ans de longues relations sans épanouissement, lâche lugubrement : « Si je ne suis pas amoureuse, il ne se passe rien.

J’ai la trouille que ma vie soit vide. » Pour la psychanalyste Maryse Vaillant, qui prépare un livre sur la répétition amoureuse (2), ce sentiment est le symptôme d’une dépendance à l’amour, affront fait par les femmes elles-mêmes aux luttes féministes de leurs aînées. « Il y a trente ans, la solitude féminine était inenvisageable, explique-t-elle. Mais aujourd’hui, la femme est active, indépendante économiquement, elle peut se permettre de vivre seule.

Pourtant, beaucoup de jeunes femmes passent directement de la vie familiale à la vie de couple, se construisant une autre dépendance, de type affectif. Il leur manque la période de papillonnage juvénile, fondamentale pour apprendre à esquiver les dangers et à se connaître ! »