À qui cela peut-il arriver ?

Tandis que des personnes ne connaissent la paralysie du sommeil qu’une à deux fois durant toute leur vie, d’autres la subissent plus fréquemment, parfois même jusqu’à plusieurs fois par semaine. Selon une étude menée par l’Université de Penn State, près de 80% de la population subit souvent cette paralysie du sommeil, et les personnes souffrant de troubles nerveux tels que la dépression ou l’anxiété sont plus enclines à passer par des épisodes récurrents de ce phénomène.

Il existe également d’autres personnes à risque : celles sous certains traitements ainsi que celles qui souffrent d’apnée ou de tout autre trouble du sommeil.

Les facteurs de risque les plus communs incluent :

  • Le manque de sommeil
  • Des changements fréquents des horaires de sommeil
  • Des troubles mentaux tels que le stress ou le trouble bipolaire
  • Le fait de dormir sur le dos
  • Des problèmes de sommeil tels que la narcolepsie ou avoir des crampes aux jambes pendant le sommeil
  • Certains types de médicaments, incluant ceux du TDAH (Trouble du Déficit d’Attention / Hyperactivité)
  • La consommation de drogues

Quels sont les symptômes ?

Comme nous l’avons déjà mentionné, la paralysie du sommeil a généralement lieu au tout début du sommeil ou après la phase de sommeil paradoxal. Dans la majorité des cas, les symptômes sont les mêmes : une incapacité à bouger ou à parler qui peut durer de quelques secondes à quelques minutes, parfois accompagnée d’hallucinations visuelles ou acoustiques.

La paralysie du sommeil n’est pas néfaste en elle-même, mais elle peut cacher un problème sous-jacent qui nécessite un traitement médical. D’ailleurs, vous pouvez faire appel à un spécialiste du sommeil au cas où ce trouble persiste ou s’aggrave.

Quels sont les traitements ?

La paralysie du sommeil est un phénomène normal. Cependant, le fait qu’elle puisse être déclenchée par d’autres troubles sous-jacents pourrait parfois nécessiter un traitement spécifique. Les traitements les plus communs sont :

  • Établir des habitudes de sommeil fixes
  • Suivre une thérapie antidépressive
  • Faire appel à un professionnel de la santé mentale
  • Se référer à un spécialiste du sommeil
  • Traiter tout trouble sous-jacent du sommeil
  • Prendre une tisane à la camomille ou à la verveine pour faciliter le sommeil

Parfois, un changement subtil dans le mode de vie – heures suffisantes de sommeil ou moins de stress – peut prévenir la récurrence des épisodes de paralysie du sommeil.

D’ailleurs, les experts santé recommandent aux personnes qui subissent occasionnellement ce phénomène de penser à changer leurs habitudes, surtout que le manque de sommeil augmente considérablement le risque de ces épisodes.

Pour améliorer la qualité du sommeil, il est très conseillé de réduire ou arrêter la consommation d’alcool, de drogues, de nicotine et de caféine, et de garder les appareils électroniques en dehors de la chambre à coucher.

Si un épisode de paralysie du sommeil survient, il faut vous inciter au calme et vous concentrer sur votre respiration pour la ramener à un rythme régulier, le temps que ça passe. Vous pouvez aussi, pour accélérer le réveil complet de votre corps, bouger les yeux d’un côté à l’autre, remuer la langue, les doigts ou les orteils, ou grimacer (certains muscles sont moins touchés par la paralysie musculaire accompagnant ce phénomène). Puisque une stimulation extérieure peut également mettre fin au trouble, vous devez informer votre partenaire de votre problème, ainsi il pourra vous toucher ou vous remuer doucement dès que vous commencez à gémir ou que votre respiration devient haletante.