Un papa était particulièrement embarrassé quand sa fille lui expliqua ce qu’elle apprenait à l’école.
Très rigolo !
«Jeune papa, je demande à ma fille : « Qu’as-tu appris aujourd’hui à l’école ?»
À peine ma question terminée, elle me répond : «On a appris que les garçons et les filles sont différents !»
Je lève les yeux vers le rétroviseur, mais je ne vois que ses cheveux.
«Mon professeur a dit que les filles n’avaient pas quelque chose que les garçons ont.»
«Ah heu, oui, c’est vrai…» lui répondais-je. Je ne savais pas quoi dire d’autre et le silence a été pesant un moment avant qu’elle ne le brise.
«C’est comme ça que nous les filles on sait qu’un garçon est un garçon. Il y a un truc qui pend, on le voit et on sait que c’est un garçon.»
Embarrassé, je pense à la distance qui nous sépare de la maison. Pour moi, elle semble être une éternité.
«Dis papa, tu savais que les garçons se gonflent quand ils voient une fille ?»
Mes mains sont moites sur le volant et je balbutie. «Hum, bien heu…»
Et elle n’attend même pas que je lui réponde, et me sort : «Ça bouge quand ils marchent, la fille sait que c’est un garçon et elle tombe amoureuse de lui. Là, le garçon la voit, il grossit, et la fille sait qu’il est amoureux d’elle. Après ils se marient et ils sont cuits.»
Perturbé par la fin, je me dis toutefois que dans l’ensemble, elle avait compris l’essentiel.
Arrivés à la maison, elle fouille dans son sac et me dit : «On a même fait un dessin sur ce qu’on a appris aujourd’hui, tiens, regarde !»
Je ne savais plus où me mettre, et elle brandissait son dessin sous mes yeux, je n’étais vraiment pas certain de vouloir le regarder. Quand j’ai fini par le prendre et l’observer… sur la feuille, elle avait dessiné un imposant dindon dans toute sa splendeur ! Sous se bec, pendait cette chose rouge qu’on appelle la caroncule, une chose que les dindes trouvent irrésistible, elle l’avait fait, ma foi, énorme ! Ses plumes étaient dressées fièrement…
Et j’ai ri, j’ai ri jusqu’à en avoir mal aux côtes et à en pleurer. Ma fille se sentait insultée, jusqu’à ce que je lui explique que j’adore son dessin. Elle a vite oublié mon hilarité. Mais plus jamais, je ne pourrai me sortir cette image de la tête.»