La retenue émotionnelle, c’est quelque chose que l’on a tous connu, et ce plus ou moins fréquemment au cours de notre vie.
Parfois, c’est un comportement qui fait partie de notre éducation, et que l’on nous a inculqué dès notre plus jeune âge en nous disant «ne pleure pas, les adultes ne montrent pas leurs larmes«.
Dans ce cas, on cherche alors à nous réfugier dans de petits recoins afin de nous décharger de nos émotions, de laisser s’exprimer notre voix, ainsi que cette douleur, qui doit être évacuée pour disparaître et nous permettre d’avancer. Cet apaisement est sain, donc nécessaire.
Il y a donc certaines personnes qui non seulement empêchent cet apaisement, mais qui en plus, de par leur éducation et leur personnalité, préfèrent ne rien voir, ne rien ressentir.
Elles assument leurs échecs en se levant chaque matin, avec toujours plus de force ; elles masquent leur tristesse avec un sourire ainsi que d’autres activités purgatoires leur permettant d’ignorer leur voix intérieure.
La retenue émotionnelle, c’est le revers de la compréhension émotionnelle. Quelqu’un qui cache, c’est quelqu’un qui ne veut pas comprendre les labyrinthes de ce réseau émotionnel qui le définissent pourtant en tant que personne, car admettre sa fragilité, c’est aussi apprendre à être fort. C’est la connaissance face au déni, face à la faiblesse.