La fessée peut paraitre de prime abord, un geste de correction tout à fait anodin. Cela dit, la fessée fait l’objet d’un débat très controversé ces dernières années. Ce genre de punition corporelle a des effets négatifs sur le développement psychologique et social d’un enfant.

Des croyances éducatives traditionnelles tendent à affirmer que les fessées n’ont pas réellement de conséquences néfastes, qu’elles ont au contraire une vertu éducative et servent à recadrer un enfant dans le bon sens. Pourtant, les fessées sont loin d’être anodines, elles sont même nocives bien que leurs conséquences néfastes aient tendance à être minimisées

La fessée, une reproduction de ce que l’on a vécu enfant ?

Une étude menée par l’Université du Texas Medical Branch et publiée dans le Journal of Pediatrics, a interrogé environ 800 adultes et a mis en évidence que la plupart des adultes qui se comportent violemment dans les relations ont

eux-mêmes subi ce genre de traitement qu’est la fessée, par leurs parents.

« Peu importe si quelqu’un a été victime de maltraitance ou non, la fessée seule était prédictive de la violence dans les fréquentations », a déclaré Jeff Temple, auteur principal de l’étude Psychiatry Professor de la branche médicale de l’Université du Texas. « Quand un parent essaie de faire en sorte que les enfants se comportent mieux en les frappant, ce parent leur traduit que frapper des gens qui sont plus petits et plus faibles qu’eux, est un moyen acceptable d’obtenir ce que qu’il veut ».

D’autre part, certains parents irrités ou tendus en viennent à frapper leur enfant dans l’espoir de reprendre le contrôle de la situation. Toutefois, donner une fessée, secouer ou même pincer un enfant ne sont pas des formes de discipline efficaces. Aucune étude n’a d’ailleurs démontré qu’il existait des effets positifs liés aux punitions corporelles, bien au contraire.