Des études démontrent les effets néfastes de la fessée
L’éducation par la violence éducative et notamment par la fessée, n’éduque pas un enfant mais crée des blocages émotionnels car celui-ci est obligé de se couper de ses émotions et il enregistre cette violence comme un mode de relation bon et sain.
Le Docteur Murray Strauss, sociologue international et fondateur du domaine de la recherche sur la violence familiale a consacré une majeure partie de sa carrière à l’étude des fessées et des châtiments corporels. Pour lui, la fessée était sans conteste associée à une agression ultérieure accumulée chez les enfants et à une chaleur réduite entre eux et leurs parents, entre autres effets secondaires négatifs.
Il a d’ailleurs mené une étude conjointe avec Mallie Paschall, chercheur principal à l’Institut du Pacifique pour la recherche et l’évaluation sur le lien entre la fessée et le quotient intellectuel qui a clairement mis en évidence après échantillonnage de 806 enfants âgés de 2 à 4 ans et de 704 enfants âgés de 5 à 9 ans et ce pendant 4 ans, que le quotient intellectuel des enfants de 2 à 4 ans qui n’avaient jamais reçu de fessée était supérieur de cinq points à celui des enfants du même groupe d’âge ayant reçu une fessée. Les enfants de 5 à 9 ans qui n’ont pas reçu de fessée ont obtenu une note de 2,8 points plus élevée quatre ans plus tard, en comparaison du même groupe d’âge qui pour leur part, en ont reçu.
En tout état de cause, plus il y a de fessées, plus le développement de la capacité mentale de l’enfant est lent.
Une autre étude menée par des experts à l’Université du Texas à Austin et à l’Université du Michigan publiée dans le Journal of Family Psychology, révèle que les enfants qui ont reçu une fessée sont plus susceptibles de défier leurs parents et d’avoir un comportement antisocial, des problèmes de santé mentale ainsi que des difficultés cognitives. Selon Grogan-Kaylor, co-auteur de l’étude, « le résultat de celle-ci est que la fessée augmente la probabilité d’une grande variété de résultats indésirables pour les enfants. La fessée déclenche donc le contraire de ce que les parents veulent habituellement provoquer. »
En conclusion, la fessée n’est en rien une forme de processus éducatif positif et constructif chez l’enfant mais plutôt la porte ouverte à des dysfonctionnements psychiques et émotionnels.