LA PÉNÉTRATION EST COMME UNE PLONGÉE EN APNÉE

Ils sont intarissables sur les variations, les nuances, les subtilités qui font qu’aucune pénétration ne ressemble à une autre. Sauf que deux images reviennent systématiquement dans leurs premières impressions: celle du monde clos, hypersécurisant, qui les renvoie tous (juste avec plus ou moins de distance) au ventre maternel; et, intimement liée, celle de l’univers marin.

«Leur ventre, c’est un monde complètement fermé, où tu es bien connu et où tu te reconnais.» (Paul, 47 ans)

«Contrairement à la sodomie, où ce qui est vertigineux c’est l’idée de pouvoir toujours aller plus loin, au fond d’un vagin,on a la sensation d’être dans une gaine.» (Julien)

«Ce n’est pas une grotte… Plutôt un cocon humide qui évoque le mollusque, le coquillage. Ça sent la mer, l’élément originel. C’est peut-être pour ça que c’est si rassurant l’odeur d’un vagin, presque émouvant.» (Emmanuel, 52 ans)

«La pénétration, c’est une plongée en apnée. Tu prends une bouffée d’air avant, et tu y vas. Tu entres dans un univers liquide qui t’aspire, comme un aimant. Elle, elle s’ouvre un peu comme un lotus, et là tu expires. C’est un univers familier, une sensation tellement naturelle, peut-être parce qu’un jour -lointain on est déjà passé par là, tout entier…» (Pascal)

«Notre premier rapport à ce monde aquatique, c’est d’en sortir. Là, on va vers l’aventure: on y entre ! (Rires.) Et on -s’arrange pour y être le mieux possible » (Edouard)