On les appelle les « people pleasers ». Ils disent « oui » à tout et veulent à tout prix être aimé, quitte à aller parfois à contre-sens de leurs propres envies. Faites-vous partie du club ? Voici 9 signes caractéristiques.
Que se passerait-il si vous disiez oui à tout? C’est l’idée de départ d’un film de Jim Carrey, mais c’est aussi un véritable trait de caractère. Ceux qui aiment faire plaisir aux autres se nourrissent de la joie d’autrui. Peut-on dire que c’est admirable? Certainement. Sain? Pas forcément. C’est une chose d’aimer apporter la joie autour de soi, mais gare à ne pas aller trop loin.
Selon une étude publiée en 2012, les « people pleasers », comme on les appelle en anglais, sont victimes d’une sorte de pression sociale inavouée. Si un ami, par exemple, prend un dessert (des confiseries, en l’occurrence), il aura à coeur d’en manger la même quantité pour éviter que son ami se sente mal à l’aise. En d’autres termes, le confort de l’autre passe avant le sien.
« Par peur de l’affrontement, ces personnes disent oui à tout pour éviter l’embarras que causerait une dispute ou un désaccord, » expliquait ainsi àYahoo! Health l’année dernière la psychosociologue Susan Newman, auteure de « The Book of No: 250 Ways to Say It-and Mean It and Stop People-Pleasing Forever » (Le livre du non: 250 manières de le dire sincèrement et d’arrêter pour toujours de vouloir faire plaisir aux autres, inédit en français).
Mais voilà ce que devraient comprendre tous les inconditionnels du « oui » ici bas: il n’y a rien de mal, loin de là, à dire non à l’invitation du cousin d’un ami, au projet de dernière minute au bureau qui n’est vraiment pas de votre responsabilité. Et même si de prime abord vous vous sentez mal à l’aise en déclinant poliment une requête, vous vous faites un vrai cadeau.
Ceci dit, les « people pleasers » ne peuvent pas changer complètement de personnalité.
Voici 9 signes que vous faites partie du club :
1. Dire « non » vous fait mal physiquement.
C’est pourquoi vous refusez rarement les heures supplémentaires ou les sorties du vendredi soir alors que vous vouliez rester chez vous. Pourquoi ? Parce que décevoir les autres, c’est votre kryptonite.
2. Vous vous excusez tout le temps.
Vous êtes sur le chemin de quelqu’un dans la rue? Vous vous excusez. Vous mettez du temps à répondre à un e-mail? Vous vous excusez. Vous bousculez une chaise? Vous vous excusez.
3. Vous avez une peur panique du conflit.
Personne n’aime les disputes, mais les « people pleasers » encore moins. Et ça peut devenir un vrai problème. Essayez de voir le conflit comme un moyen de résoudre un problème, comme le conseille Susan Krauss Whitbourne, professeure de psychologie et de neurologie à l’Université du Massachusetts d’Amherst. Dans un billet de blog publié sur Psychology Today, elle explique pour quelle raison nous avons besoin de l’interaction à l’origine: pour la résolution.
« Les thèmes de communication basiques, le respect, la curiosité et la volonté de prendre en compte d’autres points de vue peuvent vous aider à surmonter les moments les plus difficiles de la vie avec ceux qui ont le plus d’importance dans votre vie, » écrit-elle.