Les hommes pleurent de rage

 

Huit mois avant notre mariage, Marlène m’a dit : « Je crois que je ne t’aime plus. » Pour la famille, les amis, les collègues, j’ai « super bien tenu le coup ».

Car à chaque fois que je sentais que j’allais m’effondrer, j’allais dans les toilettes et je pleurais comme un veau.

Vincent, 32 ans

On frappe à ma porte, un dimanche matin, et je me traîne pour aller ouvrir. Sur le palier, Élodie, qui m’avait quitté six mois auparavant.

Qu’est-ce qu’elle me veut ? J’y ai rendu ses affaires ? Mais elle ne me laisse pas le temps de parler.

Tremblante, elle me fait une magnifique déclaration d’amour. Bien sûr que oui, je voulais qu’elle revienne.

Marc, 29 ans

J’avais 20 ans, on était vingt à table, dont mon père et ma mère qui se sont séparés il y a dix ans.Ils ont chacun parlé de comment j’étais né.

Ils m’ont bien fait pleurer.

Vincent, 20 ans

Le jour où j’ai frôlé la mort.

Une plaque de verglas, ma voiture part en tonneaux et s’immobilise dans un champ. Un automobiliste s’est arrêté. Je n’avais rien.

C’est sans doute pour ça que j’ai éclaté en sanglots dans ses bras.

Jérémy, 31 ans

La porte de l’appartement a été forcée. À l’intérieur, tiroirs retournés, livres en vrac sur le parquet.

À l’idée que de parfaits inconnus aient pu fouiller ainsi dans notre vie, voler nos alliances, embarquer ce qu’on avait acheté après des années de vaches maigres, j’ai pleuré, de rage et de frustration.

Nicolas, 35 ans