Qui sont les fées Clochette ? Des femmes brillantes, ambitieuses, qui s’avèrent aussi de grandes séductrices et manipulatrices. Eternellement insatisfaites, les Clochette cachent, derrière leur obsession du paraître et de la réussite, une grande souffrance. Et seraient de plus en plus nombreuses dans notre société. Explications avec la psychothérapeute Sylvie Tenenbaum.

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Elle en reçoit de plus en plus dans son cabinet : des femmes brillantes, collectionnant réussites professionnelles et conquêtes ; des hyperactives cherchant à tout contrôler, à commencer par elles-mêmes ; des « Superwoman » doublées de grandes séductrices. Au point que Sylvie Tenenbaum, psychothérapeute, les a appelées « les Clochette », en référence à la petite fée imaginée par l’écrivain James M.Barrie, avec qui elles partagent de nombreux points communs. A commencer par une grande souffrance. On connaissait le syndrome de Peter Pan, ou encore celui de Cendrillon ou de la Belle au Bois Dormant. Voici celui de la fée Clochette.

Les Clochette sont en colère

Ambitieuses, souvent arrogantes, perfectionnistes… Les Clochette sont prêtes à tout pour arriver à leurs fins. « Elles sont dans une forme de violence vis-à-vis de la vie, car elles prennent une forme de revanche, analyse Sylvie Tenenbaum. Il s’agit d’une vengeance aussi, sur une enfance où elles ont été souvent critiquées, maltraitées, humiliées, manipulées. Durant celle-ci, elles ont emmagasiné une bonne dose de colère. Et la colère, c’est de l’énergie, qu’elles vont canaliser ensuite dans la réussite professionnelle et sociale. »

Les Clochette ont peur de leurs émotions

Les Clochette ont donc beaucoup souffert pendant leur enfance. De parents toxiques, de mères possessives ou égocentriques, de pères misogynes ou absents… « Le plus souvent, elles n’ont pas eu les mêmes permissions que leurs frères, si elles en avaient, elles n’ont pas été valorisées en tant que petites filles, ou elles ont été élevées pour être les premières tout le temps. Elles se sont donc dit que pour être aimées, il fallait réussir ». Et surtout, qu’il ne fallait pas exprimer leurs émotions. Qui constituent, pour elles, de véritables faiblesses. « Elles en ont peur car elles pensent que celles-ci pourraient leur enlever leur force. Et de la force, il est vrai qu’elles en ont beaucoup ».