Le trop parfait
Le premier regard: C’est ce type super chic et très poli qui a rapporté une bouteille de champagne à un dîner chez l’un de nos amis alors que tout le monde était venu avec un pack de bières.
Très rapidement, le trop parfait se montre parfait : il veille à ce que notre verre ne soit jamais vide, nous laisse la moitié de son fondant au chocolat parce qu’on a mangé le nôtre trop vite, il fait rire nos copines et nous raccompagne avec courtoisie dans sa belle voiture jusqu’à la porte de notre immeuble. Sans même espérer monter boire un dernier verre. Classe.
Les premiers mois : Sans jamais montrer ses failles, le trop parfait ne faiblit pas dans l’élaboration de soirées et week-ends romantiques : dîners aux chandelles, sorties au théâtre, escapades au bord de la mer… Le tout ponctué de dimanches très agréables chez ses parents et de déjeuners encore plus agréables avec les nôtres.
Bon Dieu, il est où le hic ? Peut-être justement quand on nous demande si ça va avec notre prince charmant et qu’on répond sans grande conviction : « Ouais, c’est cool… ». Or, même quand il parle mariage, on vibre pas plus que ça.
Le dernier café : On y va comme si l’on partait pour l’abattoir, en se demandant si on n’a pas un grave problème psychologique en voulant se séparer d’un mec aussi génial. Tellement génial qu’il en est sans surprise.
Et c’est d’une manière tout aussi peu surprenante qu’il prendra l’annonce de la séparation : « Si tu veux me quitter, c’est que tu n’es pas heureuse. Alors je l’accepte, puisque je veux que tu sois heureuse. » Oui, on est masos, et alors ?