Face à une libido en berne, des solutions existent pour retrouver le feu sacré. Le sexologue Albert Barbaro livre ses conseils aux couples qui connaissent une baisse de désir, qu’elle soit passagère ou durable.

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Il fut un temps où c’était tous les jours, dans toutes les pièces de la maison et toutes les positions. Et puis le temps passant, le quotidien aidant, le rythme s’est émoussé. Jusqu’à ce qu’un matin, on finisse par se poser cette question: à quand remonte la dernière fois qu’on a fait l’amour? Si tous les couples ne passent pas par cette traversée du désert, nombreux sont ceux qui sont confrontés à une baisse, passagère ou durable, du désir. Et de s’interroger: est-ce alors possible de retrouver ce feu sacré? Et si oui, comment?

« Bien sûr que l’on peut raviver la flamme », assure le sexologue Albert Barbaro, auteur avec sa consoeur Catherine Solano de l’ouvrage Savoir aimer, les secrets du plaisir (Flammarion). « Cela implique néanmoins une démarche volontaire. Le désir revient rarement de lui-même sans qu’on soit allé à sa recherche », ajoute-t-il.

« Ça n’a souvent pas grand chose à voir avec le sentiment amoureux »

Première étape indispensable, « poser le diagnostic pour comprendre les raisons de cette raréfaction des ébats ». Parfois, la cause est pathologique, qu’il s’agisse d’éjaculation précoce, de troubles de l’érection, d’un retour de grossesse difficile, etc… « Petit à petit, par peur de souffrir ou de ne pas être performant, celui ou celle qui traverse ce type de difficultés préfère éviter l’acte sexuel, sans pour autant expliquer au conjoint ce qui lui arrive », rapporte le docteur Albert Barbaro. Dans d’autres cas, l’un ou l’autre, après avoir été repoussé(e) à plusieurs reprises, déclare forfait. Et une sorte de statu quo s’installe, sans que le couple parvienne à en parler.

« Je suis du matin et lui du soir, raconte ainsi Claire, 35 ans, en couple avec Christophe depuis dix ans. A force d’essuyer des refus lorsque je l’approchais au réveil, j’ai fini par renoncer et lui de même. Résultat, on s’est aperçu que de plusieurs fois par semaine, nos rapports sexuels étaient devenus mensuels, quand ça n’était pas moins. Pourtant, on s’aimait, ça ne faisait aucun doute ». « Ça n’a souvent pas grand chose à voir avec le sentiment amoureux, même si la vitalité sexuelle est un ciment incontestable, confirme Albert Barbaro. Beaucoup de mes patients viennent d’ailleurs consulter parce qu’ils s’aiment, justement! »