Comment l’étude a-t-elle été réalisée ?

Pour réaliser l’étude, 25 participants ont été invités à apprendre de nouveaux mots complètement absurdes en terme de simplicité, puis à apprendre des mots dépourvus de sens.

Les experts ont réalisé des scanners avant puis après l’entraînement et ont analysé les changements. 

Les résultats ont montré qu’après avoir appris les différents mots, la zone de cerveau impliquée dans la photographie de la formes des mots commençait à répondre aux mots dépourvus de sens, comme s’il s’agissait de mots existants.

Le Dr. Laurie Glezer, l’un des auteurs de l’étude, maintient que : «cette étude est la première de ce type qui montre les modifications au niveau des neurones au moment de l’apprentissage des mots, révélant ainsi la plasticité du cerveau«.

Si l’on considère ces données, les personnes souffrant d’incapacité à lire auraient donc plus de facilités à apprendre de nouveaux mots, en considérant les mots comme des figures que l’on peut visualiser.

En fait, le Dr. Riesenhuber est convaincu que : «les personnes qui n’arrivent pas à apprendre des mots avec le système des sons (utilisé comme méthode habituelle pour l’apprentissage de la lecture à l’école), peuvent apprendre des nouveaux mots comme s’il s’agissait d’objets visuels. Cela peut s’avérer être une bonne stratégie pour apprendre des mots efficacement et rapidement».

La zone qui analyse la forme visuelle du mot ne s’intéresse pas aux sons qui forment le mot.

Le fait que ce type d’apprentissage se produise seulement dans une petite partie du cerveau est un bon exemple de la plasticité cérébrale sélective.

Conclusion

Apprendre un mot semble augmenter de façon sélective la spécificité neuronale pour les mots nouveaux au sein de la zone de la forme visuelle des mots, ajoutant ainsi ces mots dans le dictionnaire visuel cérébral.

Étude complète

Cette étude est parue dans «The Journal of Neuroscience» (http://www.jneurosci.org/content/35/12/4965.full.pdf+html)