La beauté universelle ou culturelle ?

On a vu les canons de beautés évoluer. Les belles Venus bien grasses du XVIIième siècle ont été devancés par les blondes rachitiques, au culs de mecs : petits, étroits, sans cellulites.

De même, les canons de beauté changent selon le pays dans lequel nous nous trouvons. « La revue des marques » a menée une investigation auprès de quatre pays : la France, la Chine, la Russie et les Etats-Unis. Vous retrouverez l’article complet ici.

Ce que j’en retiens, c’est que la beauté n’exulte pas que pour elle-même, mais pour ce qu’elle symbolise. Et, que ce qui va faire symbole de beauté bouge selon les pays.

La beauté chez les Russes passe par la visibilité. Il s’agit de briller, d’utiliser la mode pour se faire remarquer. L’important est de fuir la transparence et/ ou l’uniformisation. (Un lien au rejet du communisme?)

La beauté chez les Chinoises passe par la pureté de l’âme. La peau doit être parfaite, la pudeur est de mise, le corps délicat… Elles doivent respirer quelque chose de l’éternelle enfance.

La beauté chez les Américaines passe par l’assurance. Il s’agit d’être soi-même et de l’assumer. Les Etats-Unis étant devenu cosmopolite, la blonde mince attire tout autant que la généreuse latine.

La beauté chez les Françaises passe par l’élégance. Il s’agit de paraître belle et naturelle.

Malgré les critères de beauté qui évolue selon les valeurs d’une époque ou d’un pays, on ne peut nier les caractéristiques universelles de beauté comme la symétrie du visage ou cette éternelle (et désespérante) jeunesse. On retrouve aussi la qualité et fermeté de la peau, la taille marquée, etc…

La plus surprenante des constantes sociétales que j’ai pu trouver est … la souffrance.

L’adage «Il faut souffrir pour être belle» pourrait être universelle. Toutes les belles femmes quelque soient leurs cultures, le pays d’où elles viennent, ont souffert pour leur beauté.

Que ce soit :

  • par les marques corporelles (tatouages, scarifications, piercings) dans certaines sociétés dites « traditionnelles »
  • par le port du corset qui déformait les côtes et coupaient la respiration des femmes pendant quelques siècles
  • par les pieds bandés des chinoises
  • par les colliers des Longneck
  • ou le port de talons (qui détruisent de dos), les régimes draconiens, l’épilation aujourd’hui.

Pour résumer : Vous voulez être belle ? Soyez jeune, ayez une belle peau, un visage symétrique et souffrez.

D’ailleurs, une ethnologue (dont je ne retrouve pas le nom, vous me pardonnerez), expliquait cette systématisation de la souffrance par le plaisir que ressent l’homme à voir les femmes se soumettre à son désir. La femme serait donc « contrainte » pour plaire aux hommes. Ce n’est qu’une théorie…

Comme si, à travers les siècles les femmes n’étaient faites que pour être « l’ornement de la terre », et ce, pour le bon plaisir de messieurs. Même si c’était le cas, on est dans une nouvelle ère, Petit Bateau nous l’a prouvé…