La sexualité est l’un des aspects qui conditionne et qui enrichit le plus nos vies. Tout au long de l’histoire, elle a été réprimée, sanctionnée, libérée, critiquée et même manipulée. En ce sens, nous sommes maintenant passé-e-s à une société hypersexualisée et hypocrite dans sa propagande : nous sommes continuellement entouré-e-s de contenu sexuel mais quand arrive le moment de vérité, les statistiques disent que l’insatisfaction est la principale protagoniste.
« Il y a autant de sexualités que de personnes dans le monde. Il en est de même pour les sensibilités. »
-Kevin Johansen-
Les performances sexuelles nous sont présentées comme la variable déterminante qui nous rendra plus heureux-ses. Il existe de plus en plus de réseaux et d’applications pour connaître des gens, jamais cela n’avait été aussi facile. Accumuler des rencontres sexuelles, raconter nos derniers exploits en détail et balayer celui/celle qui ne nous satisfait pas lors de la première fois a cessé d’être une exception pour se convertir en norme.
Pourquoi n’arrivons-nous donc pas à être satisfait-e-s alors que nous avons une si grande variété de possibilités à notre portée ? La superficialité et la facilité avec lesquelles on nous présente le monde sexuel et amoureux font partie du problème. Les relations se basent chaque fois plus sur deux aspects : l’indifférence et l’absence de limites. C’est pour cette raison que nous nous sommes transformé-e-s en automates qui faisons l’expérience du «sexe sans sexe» et tout cela nous pousse à chercher des changements dans les rôles et identités sexuelles, comme une tentative désespérée de mettre de l’ordre à ce vide chaotique.
« Il ne s’agit pas de renoncer au sexe, je suis loin de plaider pour le puritanisme, mais bien de transformer la relation que nous avons avec lui. Essayons de le porter au-delà du simple fait d’être un acte biologique qui répond à des pulsions méconnues… »
-Frida Kahlo-