Les décalages entre les comportements féminins et masculins s’expliquent enfin : nos « configurations » neurologiques seraient différentes. L’imagerie médicale lève le mystère sur la façon dont le cerveau tire les ficelles de nos émois et de nos attitudes.

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IL EST SÉDUIT PAR CE QU’IL VOIT, JE SUIS ÉMUE.

« Quand on présente à des hommes la photo d’une femme qui leur plaît, ce sont les aires cérébrales de la vision qui s’enflamment ardemment, et simultanément, la zone du cerveau associée à l’érection tourne à plein régime », décrypte l’anthropologue Helen Fisher dans « Pourquoi nous aimons? » (éd. Robert Laffont), de l’université de Rutgers (Etats-Unis). En revanche, face à une photo estimée neutre (un paysage ou une femme qui les laisse indifférents), seule la zone cérébrale  » optique  » celle qui permet de voir, est activée. Le même test réalisé au féminin ? L’alerte rouge sonne dans les aires de l’attention, de l’analyse des émotions, de la motivation, et dans la zone de la mémoire. Celle qui permet de se remémorer les souvenirs. Nos jules sont donc érotiquement stimulés par ce qu’ils voient, tandis que nous en appelons d’abord à l’émotionnel.

IL CHERCHE SES MOTS, JE SUIS UNE PRO DE LA TCHATCHE.

C’est un fait : « Les filles parlent plus tôt que les garçons, elles différencient mieux les sons et font des phrases plus complexes, indique encore Helen Fisher. Les études confirment par ailleurs que les femmes ont plus d’aisance stylistique, notamment pour nuancer le vocabulaire et la syntaxe. » Les hypothèses ? Au féminin, les deux hémisphères du cerveau se mettraient en action, tandis que les hommes ne solliciteraient que le gauche. Cela expliquerait aussi que les troubles du langage ou de la lecture (dyslexie, bégaiement) sont nettement plus rares chez les femmes. De plus, nous serions boostées par l’influence des œstrogènes, mais cette piste, mise en évidence à Yale (Etats-Unis), n’a pas été confirmée par d’autres études.