PENDANT LA PÉNÉTRATION, LE PLAISIR N’EST PAS GARANTI

Et ensuite, une fois installés l’un dans l’autre ? Là commence le «pas de deux», une expression qui revient souvent. La pénétration, c’est comme une danse où chacun, tour à tour, invente le rythme. Finie la phase de domination. Place au dialogue, à l’échange, au partage.

«Qu’est-ce que je ressens, alors? Du plaisir! (Rires.)C’est génial d’être en communion, noyé dans l’autre, en fusion. Hyperattentif au -moindre tressaillement… Il peut arriver aussi qu’on s’ennuie. Qu’on ne jouisse pas (c’est d’ailleurs très mal pris par les filles…). Il m’est déjà arrivé de bâiller, et même une fois de m’endormir (dans le désert d’une histoire perdue). Ce n’est pas juste un truc mécanique, être dans une femme. Le plaisir n’est pas garanti. Tout dépend de la manière dont les corps s’entrechoquent et de ce qui se passe dans l’esprit… Parfois c’est elle qui reprend le dessus, qui impose les choses. Tu peux te faire baiser… (Rires.)» (Bernard)

«Dans la tête, c’est toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Moi je suis un cérébral. Parfois me traverse l’idée que je coupe l’autre en deux. Je suis le marteau de Thor à moi tout seul. (Rires.)Parfois c’est le supplice chinois, tu sens cette bouche qui se resserre désespérément quand tu sors, qui a la larme à l’œil quand tu reviens… Et cette humidité… Tu mesures l’envie, la correspondance. Tout le reste c’est un jeu de contractions. Pourquoi croyez-vous qu’on vous tape sur les fesses, qu’on vous tire les cheveux, qu’on donne un coup de reins plus fort? C’est pour obtenir une contraction. (Rires.) Parfois on se sent comme aspiré. C’est délicieux. » (Edouard)

«Quelle douceur d’être dedans! Ce n’est pas seulement moi qui la pénètre mais elle qui m’accueille, me veut en elle, me prend… Mon plaisir est très lié à l’envie qu’elle a de moi. Il y a une sensation que j’arrive à isoler, très agréable: lorsque le gland vient cogner contre le col de l’utérus. Surtout à certaines phases du cycle, quand il est ouvert. J’ai l’impression alors que le col m’aspire et que je pourrais aller très, très loin… Les mouvements aussi entrent en jeu. Comment elle bouge. J’ai plus de sensations lorsque les mouvements sont lents. Quand la fille demande un va-et-vient plus violent, le plaisir est plus psychologique. C’est sa façon de s’abandonner qui comble. Quand je la sens trembler, frissonner, miauler, crier, j’ai toutes les sensations décuplées.» (Julien)

«Plus je vieillis, plus j’adore rester, sans forcément aller et venir en elle. Il m’est même arrivé de ne plus savoir qui était en qui. J’ai parfois l’impression d’être totalement passif. Un jour une fille m’a dit: « C’est moi qui ai ton sexe. » C’est ça, oui: comme si je leur donnais mon sexe un moment, comme on donne la main…» (Emmanuel)

«J’adore poser ma main sur son ventre quand je suis en elle, pour sentir mon pénis en elle.» (Pascal)

«C’est la trêve du malentendu. L’osmose. Une alchimie digne d’un parfum. Etre dans une femme, ça évoque pour moi quelque chose de rond, de parfait.» (Sébastien, 35 ans)

«C’est un langage muet, un accès direct à l’âme.» (Edouard)