Quand la première fois perd sa place

Pour Audrey, 28 ans, sa première fois n’est pas un tendre souvenir : « Il y allait un peu… fort, j’ai beaucoup saigné après, un cauchemar éveillé ! Je me suis dit que si le sexe, c’était ça, on n’était pas rendu… Nous ne nous sommes pas revus et j’ai eu peur de faire à nouveau l’amour, jusqu’à Sylvain, un garçon de confiance qui m’a aidée à m’abandonner. » Sa première fois avec Sylvain est à ses yeux « sa vraie première fois ». « J’ai décidé que cette première fois choquante était à classer, et que le souvenir de ma première fois serait celle avec Sylvain, parce qu’il y avait de l’amour« , confie-t-elle.

« Nous laissons un peu de notre virginité à chaque rencontre intime profonde et sincère. C’est la fragilité de l’intimité amoureuse dans la sexualité qui rend si belle et si émouvante cette rencontre, et heureusement cela peut avoir lieu à chaque fois« , commente le psychanalyste.

Comme mot de la fin, l’expert note que cette peur des mauvaises conséquences est peut-être une arme morale. Il se questionne : « C’est peut-être un moyen de pression des parents et des adultes pour contrôler les jeunes ? En tout cas, c’est très intrusif et souvent déplacé. » Alors le seul conseil que l’on retient pour une première fois réussie, en plus de se laisser complètement aller au naturel, c’est de se protéger des MST et d’une grossesse non désirée avec un préservatif.