Et si c’était une chance ?
Une attitude qui demande une certaine confiance en soi et en l’autre. Marion, 38 ans, a toujours aimé s’entourer de séducteurs. Sa meilleure amie est une séductrice de choc, son précédent partenaire l’était, tout comme Loïc, son compagnon actuel, avec qui elle vit depuis douze ans et a une fille de 3 ans. « Avec Marc, mon amoureux précédent, je souffrais parce qu’il refusait de reconnaître son côté charmeur.
Pourtant, son entourage le lui faisait aussi remarquer. Mais comme il ne cessait de le nier, j’ai fini par perdre confiance. Avec Loïc, qui séduit tous ceux qu’il croise, ça n’a pas toujours été facile non plus. J’avais l’impression qu’il fallait toujours me battre pour prendre ma place par rapport aux autres. Et j’étais jalouse, bien sûr. Ce qui nous a sauvés, c’est d’en avoir parlé. Sincèrement, il n’en était pas conscient mais il a su reconnaître son attitude et faire un pas vers moi : il m’a rassurée, redonné confiance en moi et a fait davantage attention à son attitude. Ce dialogue était la reconnaissance de notre engagement l’un pour l’autre et tout a changé. »
L’exercice est subtil. Mais quand le contrat est clair et accepté de part et d’autre, la séduction peut jouer un rôle moteur dans le désir. D’après Lili Ruggieri, les séducteurs sont souvent « très créatifs, ils peuvent déployer de grands efforts pour entretenir la flamme ». Et vivre avec l’un d’entre eux peut paradoxalement permettre de cultiver son estime de soi : « C’est au fond plutôt valorisant pour moi de sentir que François continue d’apprécier et d’être apprécié des femmes qui nous entourent, alors que je reste la seule à le connaître sous son vrai jour et à vivre avec lui, estime Nathalie. Mais je ferai mes valises à la première infidélité. »