Des femmes sexuellement exigeantes
Pendant des siècles, seul a compté le plaisir masculin. Époque heureusement révolue : l’homme d’aujourd’hui sait qu’il ne suffit pas qu’il ait une érection et un orgasme, mais qu’il doit donner du plaisir à sa compagne de jeu. Or, certaines femmes établissent une frontière très floue entre accès à la jouissance et exigence de plaisir.
Des remarques parfois acerbes peuvent être dévastatrices pour le désir masculin : « Une critique sexuelle s’inscrit dans la mémoire de l’homme de façon indélébile, il s’en souviendra toute sa vie », note Sylvain Mimoun. C’est ainsi que la peur de ne pas faire jouir sa partenaire se tapit derrière bien des pertes de désir. Et que l’on voit des hommes se détourner d’une sexualité qui les met en danger.
Une affaire d’hormones
Toute perte de désir devrait faire l’objet d’une consultation médicale, avant toute investigation psychologique, préconise le docteur Ronald Virag, spécialiste des dysfonctions sexuelles masculines. En effet, chez l’homme, le désir est dépendant de son taux de testostérone.
Celui-ci est présent dans le sang à raison de trois à douze nanogrammes par millilitres. En dessous, on assiste à une baisse significative de l’appétit sexuel. D’autres paramètres biologiques interviennent également, notamment les hormones hypophysaires et hypothalamiques, ainsi que les neurotransmetteurs cérébraux (dopamines, endorphines, ocytocines…).
Ajoutons que certains médicaments inhibent la production de testostérone, ceux qui contiennent de la prolactine par exemple. Un apport d’hormones peut alors être prescrit.