HOMME AMOUREUX: L’ANGOISSE DU PREMIER RENDEZ-VOUS

Olivier : « Je ne sais pas comment font les filles, mais je peux vous dire que les garçons préparent minutieusement le premier rendez-vous. Quand on parle entre nous, on en plaisante, mais croyez-moi, c’est une affaire sérieuse. On passe des heures à choisir la bonne chemise, celle qui donne bonne mine et dont la coupe nous rend athlétique. On cire soigneusement nos chaussures depuis qu’on a lu dans les magazines féminins que les femmes les regardaient pour juger un homme. Pour les mêmes raisons, on se coupe les ongles et on fait attention à nos mains. On se lave les cheveux, on se rase de près et on se parfume légèrement. Dans l’excitation, il y a toujours un truc qui se passe mal. On se coupe avec le rasoir, on casse un lacet, et là, c’est la panique. »

Laurent : « Quand un homme est amoureux, la préparation est angoissante. Et on ne pense qu’au moment où nos lèvres vont se rejoindre et où il faudra exprimer notre virilité. Va-t-on être à la hauteur, combien notre future camarade de jeu a-t-elle déjà eu d’amants ? Etaient-ils plus beaux, plus drôles que nous ?
Et surtout avaient-ils un sexe plus gros que le nôtre ? Si j’ai rendez-vous avec une fille dont je suis amoureux, tout à coup, j’ai 15 ans. Je ne suis plus sûr de rien. Et c’est formidable ! »

Marc : « Le grand truc de la préparation ! La question centrale reste quand même : y aura-t-il contact physique dès le premier rendez-vous ? Il faut être franc, les garçons ont toujours envie de coucher ce soir-là. Alors je fais attention de choisir mon plus beau boxer, celui qui me met bien en valeur. Je range l’appartement, je change les draps, je nettoie enfin la cuvette des toilettes, je retire les magazines un peu honteux du salon, j’achète du champagne… Bref, je transforme une tanière d’ours en appartement témoin. Mais c’est très délicat, car il ne faut pas exagérer. Il est hors de question de laisser croire à notre amoureuse que l’on est un tombeur professionnel et que notre deux-pièces n’est qu’une garçonnière où défilent des dizaines de filles. »